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Pas de décollage envisagé pour le marché du ciment

Le marché du ciment devrait boucler l'année sur une nouvelle baisse, selon la société de Bourse Msin. Sur la période 2014-2018, cette dernière prévoit une croissance moyenne des ventes de 0,39%.

Pas de décollage envisagé  pour le marché du ciment
Source : APC Prévention : Msin

Le marché du ciment ne serait pas près de décoller. Les derniers chiffres du secteur laissent présager une troisième année consécutive de baisse, comme le prévoit la société de Bourse Msin dans sa dernière analyse sur l’industrie du ciment au Maroc. «Le marché du ciment a poursuivi sa régression à fin août 2014 avec -4,98% à 9,3 millions de tonnes sur l’année, laissant présager une baisse pour la troisième année consécutive», souligne la société de Bourse. Le recul des ventes, entamé depuis 2012, est dû à la baisse de la demande en logement et de la construction (qui consomment 80% de la production). Une baisse attribuée au renchérissement des prix de l’immobilier, au resserrement de l’octroi de crédit et à la hausse des prix des matériaux de construction (introduction de taxes sur le sable et le fer à béton). Les coupes budgétaires de 2013 ont également impacté le secteur, soutient Msin. Elles ont eu des répercussions cette année et l'impact devrait continuer en 2015.

À noter qu'au premier trimestre 2014, les mises en chantier du segment social ont chuté de 51% par rapport à la même période de 2013 et les autorisations ont de 46% sous l’effet de la baisse des ventes des promoteurs immobiliers, indique Msin. Par ailleurs, le secteur souffre d’une surcapacité de production. «La montée de la concurrence au niveau du secteur notamment, avec l’arrivée de CIMAT en 2010 d’une part, et la régression de la demande adressée au secteur d’autre part, ont provoqué une dilution des parts de marché des opérateurs historiques et conduit à une surcapacité», rappelle la société de bourse. Cette surproduction qui représente 6 millions de tonnes excédentaires à fin 2013 «devrait s’accélérer», selon Msin, compte tenu des projets d’élargissement de capacité prévus par les cimentiers sur les années à venir. Toutefois, malgré les signes d’une morosité le caractérisant depuis deux ans, le marché du ciment «n’est pas réellement en crise, mais plutôt dans une phase de retour à des niveaux normaux de consommation», à en croire les analystes de Msin. Ceci après l’essoufflement de la bulle spéculative ayant atteint son plus haut historique en 2011.
D’ailleurs, le secteur constitue encore un véritable relais de croissance pour l’économie, dont le potentiel de développement demeure très important, selon la même source.

En effet, le déficit actuel en logements est non encore résorbé, surtout du côté du logement social et qui se chiffre à 600.000 logements au premier semestre 2014.
Ainsi, la société de bourse prévoit une progression annuelle moyenne de 0,39% sur la période 2014-2018, soit une consommation passant de 14,2 millions de tonnes en 2014 à 15,5 millions à fin 2018. «Notre prévision des ventes sur la période 2014-2018 a été faite sur la base d’une pondération de l’historique des ventes de ciment et de la corrélation entre l’évolution des investissements et celle de la consommation», explique Msin.
Suite à l’analyse du secteur, la société de bourse a émis des recommandations pour les trois cimentières cotées à la Bourse de Casablanca. Pour Lafarge Ciments et Holcim, Msin recommande un allégement des titres pour des cours cibles respectifs de 1,221 et 1,639 DH. En revanche, la société de bourse préconise un achat du titre Ciments du Maroc pour un cours cible de 1,308 DH. 

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