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Chaîne Inter renforce sa position de Radio mère

Se voulant une antenne généraliste ouverte sur l’international, Radio Chaine Inter suit son bonhomme de chemin pour rester fidèle à son public. La création d’une multitude de Radios privées ne lui fait en aucun cas peur. Car son statut de Radio publique la rassure et renforce sa position de Radio mère.

Chaîne Inter renforce sa position  de Radio mère
Les premiers à avoir foulé les studios de la Radio comptaient plus sur leur don d’animateur.

Le champ audiovisuel connait une affluence de Radios privées et autres nouvelles technologies qui donnent l’impression d’affecter la notoriété de Radio Chaine Inter. Néanmoins, selon Amina Majlal, chef de service de la production internationale au sein de cette Radio, ce foisonnement ne touche en rien à la stratégie dessinée par ce pôle médiatique pour garder sa place de Radio nationale leader. «En effet, l’heure est à l’ouverture et la diversité de l’offre. Il est normal que nous ayons des radios privées au Maroc. Chaîne Inter n’est pas dans un esprit de comparaison ou de compétition avec les autres radios. Bien au contraire, Chaîne Inter est dans une tout autre logique. Nous répondons aux attentes d’un public particulier que nous avons accompagné depuis des décennies et que nous avons réussi à fidéliser par la diffusion de productions de qualité. Ce même public draine des auditeurs plus jeunes, toujours dans la même catégorie. Nous considérons avec certitude et assurance que Chaîne Inter reste la grande école de la radio relevant de la grande maison de la télévision et de la radio», souligne Amina Majlal qui n’a pas manqué de mettre l'accent sur les efforts déployés par l’équipe de cette chaine pour apporter de la nouveauté dans un esprit d’accompagnement de toutes les tranches sociales.

«Par exemple, la grille des programmes de cette rentrée répond aux attentes de notre public cible, notamment les intellectuels, les étrangers résidant au Maroc, les MRE qui nous écoutent online et tous les auditeurs en général. Nos programmes privilégient l’information, la culture, les services, la proximité avec l’auditoire à travers la libre antenne, avec beaucoup de musique. L’élément de force de notre grille de programmes est son côté vintage toujours présent, toutefois mêlé à notre aspect update en matière de contenu. Il y a aussi des émissions de partenariat avec des radios étrangères. Comme celle dans le genre Musicamed, une émission ouverte sur les musiques des pays du bassin méditerranéen, animée par Amine Berrahou», précise-t-elle.

Mais encore faut-il avoir des animateurs compétents capables de fidéliser l’auditeur ! Par le passé, cette Radio était connue grâce aux noms de ses animateurs-vedettes, dont certains ne sont plus de ce monde et d’autres partis sous d’autres cieux. À part les deux grands géants de la première génération de Radio Chaine Inter, notamment M’hammed Bhiri et Ali Hassan, le reste de l’équipe est formé d’animateurs de la deuxième génération et de nouvelles voix qui ont déjà conquis la confiance du public et des responsables, notamment Hicham Lazreq, Sida Sibari, Ilham et Ghizlaine Chraygane, Asmae Said et bien d’autres.

Les premiers à avoir foulé les studios de la Radio comptaient plus sur leur don d’animateur. Une donne qui a changé ces dernières années, du fait qu’un animateur ou journaliste radio doit avoir un diplôme pour exercer ce métier. «Nous disposons actuellement de formations supérieures spécialisées dans les métiers du journalisme et de la production radiophonique. Il est vrai que nos premiers grands animateurs ont réussi dans un contexte différent. Je pense qu’aujourd’hui, en 2014-2015, on est à l’ère de la radio 3.0, il est plus raisonnable d’avancer avec son temps et d’encourager la formation et la formation continue. Cela dit, le diplôme ne garantit pas forcément une aptitude à maitriser et exercer le métier de producteur, d'animateur ou de journaliste radio. C’est un ensemble d’atouts, avec une formation spécialisée et le don peut y être pour beaucoup.» Toutefois, penser à la relève est une chose qui s’impose. C’est, d’ailleurs une condition sine qua non dans la façon de travailler de Chaine Inter. «Nous avons le privilège d’avoir parmi nous de grands journalistes et animateurs qui sont le plus souvent mis en duo avec de plus jeunes animateurs». Une manière efficace pour créer un échange enrichissant et, par là même, mieux servir l’antenne. 


Questions à Amina Majlal, chef de service de la production internationale au sein de Radio Chaine Inter

«C’est le rendement de qualité qui fait gagner la confiance du leadership»

Pensez-vous à «fabriquer» d’autres vedettes au sein de la Radio comme Bhiri, Ali Hassan ? Et comment ?
Il est clair qu’à partir du moment où nous mettons les nouveaux en copilotes (vedette de la radio et jeune animateur doué), nous prévoyons, en plus d’une relève assurée, de «fabriquer» de nouvelles vedettes. Au même titre que la télé, la radio a besoin de vedettes pour ses émissions. Les animateurs doués pour l’animation sont facilement repérés dans le temps. Leur aisance au micro leur permet d'avoir de la réussite auprès du public qui les adopte. Ce qui fait d’eux les vedettes de demain.

Était-il difficile pour vous de grimper les échelons pour devenir responsable de la production internationale Chaine Inter-SNRT ?
Je ne pense pas. Je suis surtout une passionnée du travail et de mon métier. J’exerce dans un contexte où le rendement de qualité fait gagner la confiance du leadership. J’ai débuté dans cette même radio, les choses se sont déroulées de manière professionnelle.

Donc, la femme au sein de Chaine Inter peut s’affirmer et mettre en valeur ses compétences, au même titre que l’homme ?
La parité est une culture à la SNRT. C’est même une donne très naturelle. Nous ne nous sommes jamais posé la question de la confiance réservée aux femmes managers à la SNRT. Les chances sont ouvertes à la polyvalence et la maitrise du travail. Peu importe qu'on soit un homme ou une femme, l’important c’est de bien saisir le sens du management actuel avec tous les atouts requis en matière de technologie, de qualité de maitrise et du développement du travail dans la continuité. Pour le cas de la radio, ce n’est pas l’acte d’être responsable ou pas responsable, le plus important c’est de choisir le meilleur chemin pour être au service de l’auditeur.
Pour ma part, j’ai toujours été passionnée par le management.
Accompagner des équipes, fédérer, construire en groupe est une nature chez moi, prendre des initiatives et même des risques réfléchis devient une nécessité dans le management.

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