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Blocage au complexe de bienfaisance

Alors que les locaux de l’association musulmane de bienfaisance sont fermés et en piteux état, d’anciens pensionnaires adultes occupent toujours les lieux. La solution à leur problème reste tributaire d’un décret définitif d’expropriation, toujours en instance de signature.

Blocage au complexe de bienfaisance
Les locaux de l’association sont en dégradation constante, laissant plâner plusieurs interrogations quant à son devenir.

L’établissement de l’Association musulmane de bienfaisance a été un espace d’accueil et de protection sociale pour de nombreuses personnes vulnérables. Mohammedia, par le biais de l’INDH (Initiative nationale pour le développement humain), s’est attaquée au déficit social dont pâtissent certains quartiers pauvres. En dépit de ces efforts, on n’arrive pas à comprendre la situation actuelle des locaux de l’Association musulmane de bienfaisance, toujours fermés et en continuelle dégradation.

Inaugurés en 1983, les locaux de l’association accueillaient des centaines de pensionnaires démunis. À l’époque doté des infrastructures requises, l’établissement comportait une aile équipée pour le suivi médical, une école et un pavillon pour les personnes âgées sans soutien.

Cette «belle» époque où l’association assistait les personnes nécessiteuses n’a pas duré, puisque des problèmes de gestion ont miné la bonne marche de l’institution. En 2004, la situation s’est sérieusement dégradée, chose qui engendra, en 2005, la fermeture de cet établissement social, dans l’indifférence totale. Les jeunes pensionnaires scolarisés ont été logés dans un centre sans grandes structures d’accueil à Errachidia, chose qui les prive d’espaces éducatifs et récréatifs.

Cependant, une quarantaine d’anciens pensionnaires adultes, qui ne bénéficient plus des services de cet établissement selon la loi 14-05 relatives aux conditions d’ouverture et de gestion des entreprises de protection sociale, occupent encore les lieux. Ils souhaitent une solution globale à travers une approche sociale et humanitaire qui leur garantisse une insertion dans la vie active.

Le complexe social de bienfaisance de Mohammedia a, par ailleurs, été secoué par une série de problèmes, notamment un conflit juridique inhérent à la propriété foncière. Le 29 juin 2009, le Conseil préfectoral avait décidé lors d’une session extraordinaire l’expropriation du terrain contesté. Par la même occasion, il avait adopté une convention de partenariat avec le complexe social pour la régularisation de la situation juridique en suspens.
La procédure d’expropriation est en cours. Tout règlement de cette épineuse situation reste tributaire de la finalisation de la procédure d’expropriation.

Cette étape est nécessaire pour la libération des locaux afin de pouvoir les réaménager et les rendre disponibles aux jeunes pensionnaires démunis et scolarisés. Selon un responsable qui a préféré garder l’anonymat, le projet de décret d’expropriation a été publié au Bulletin officiel (BO) n° 5077 en date du 17 février 2010. Par la suite, une enquête administrative a été effectuée. Le dossier d’expropriation définitif du terrain contesté a été transmis au ministère de l’Intérieur en mai 2010.

Le même dossier a été confié au Secrétariat général du gouvernement en novembre 2010 pour publication.
Cependant, le décret définitif d’expropriation est toujours en instance de signature à la Primature. Ce décret est une pièce maîtresse nécessaire pour entamer la procédure juridique près le tribunal administratif de Casablanca.

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