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L’insécurité routière plane sur la ville

Avec 1.029 accidents de la route survenus en une année, il y a nécessité d’élaborer un plan de mobilité urbaine adapté au trafic actuel pour une meilleure fluidité et, surtout, pour une prévention optimale.

L’insécurité routière plane sur la ville
Le comportement irresponsable de certains automobilistes peut avoir des conséquences fàcheuses. Ph. Seddik

Le développement de Mohammedia, l’importance de son trafic routier, l’état de certains axes névralgiques, la carence qui caractérise la composante routière en matière d’aménagement de la voirie de la ville et les comportements de certains usagers de la route sont à l’origine des problèmes de mobilité et de l’insécurité routière. Cette situation révèle certains dysfonctionnements dus essentiellement aux problèmes qui surviennent sur les routes et dont la responsabilité est souvent humaine. Dans ce contexte, le nombre d’accidents qui se sont produits à Mohammedia durant 2013 avoisine 1.029, avec un triste bilan de 18 morts, 743 blessés légers et 59 graves. Parmi les causes de ces accidents, il y a lieu de citer le non-respect du Code de la route, en plus de certains croisements entre artères devenus zones «accidentogènes», notamment les boulevards Sebta, Hassan II, Ryad et Moukawama.

Les véhicules les plus impliqués sont les voitures de tourisme, tandis que les usagers les plus vulnérables ne sont autres que les piétons et les gens qui se déplacent en deux roues. Cette réalité des choses implique la mise en place d’actions concrètes en urgence à même d’améliorer la mobilité urbaine et atténuer le nombre d’accidents en milieu urbain. «Il est grand temps d’analyser de manière approfondie la problématique de la mobilité et des accidents de la circulation, de mettre en évidence les dysfonctionnements et de mettre en œuvre un plan d’action pour que Mohammedia devienne une ville modèle dans la prévention des accidents de la route et de la protection de ses usagers», explique cet agent de la circulation. Pour cet étudiant qui utilise les transports en commun pour ses déplacements, «les campagnes de contrôle et de sensibilisation ne semblent pas avoir dissuadé certains usagers de la route, et l’on a tendance à oublier que la vie de chaque citoyen est une responsabilité sociétale».

Ainsi, l’unique alternative reste l’élaboration d’un plan d’action qui vise à promouvoir la sécurité routière dans l’agglomération de Mohammedia. Ce plan doit s’inscrire dans une vision à long terme impliquant l’ensemble des acteurs concernés. Pour ce faire, il faut d’abord et surtout se pencher sur les axes prioritaires qu’il convient de développer pour la réussite et la durabilité de tout plan, notamment les infrastructures, en persuadant l’ensemble des services concernés de financer les équipements et les actions d’ingénierie. On comprend mal la négligence à l’égard de certains points noirs qui continuent d’être le théâtre de graves accidents de la circulation. L’insuffisance de la signalisation, les défaillances de l’éclairage public et surtout l’absence d’une gare routière aux normes requises sont autant d’éléments pointés du doigt, à cause de leur impact sur la mobilité urbaine et sur les risques d’accident.

L’une des actions primordiales à mener inclut la sensibilisation et la communication, ainsi que l’éducation à la sécurité routière. Cependant, toute action doit être accompagnée de contrôles rigoureux et réguliers. Aussi, l’installation de radars au niveau des points névralgiques s’impose. Si ces mesures sont nécessaires, il ne faut pas omettre l’encouragement des bonnes pratiques en impliquant les écoliers pour concevoir des projets de sécurité routière.

Quoi qu’il en soit, une bonne gestion de la sécurité est une priorité, elle implique la coordination des efforts de tous les intervenants et à différents niveaux pour aboutir à des résultats encourageants. Car l’insécurité routière reste une problématique pluridisciplinaire et multisectorielle. Diverses actions sont nécessaires. Elles doivent être traduites dans les faits dans un cadre de la sécurisation de l’espace routier de Mohammedia. 

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