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Lundi 20 Mai 2024
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La cité des fleurs en mal de toilettes publiques

La cité des fleurs en mal de toilettes publiques
Les toilettes mobiles, déjà expérimentées à Casablanca, n’avaient pas eu un grand succès.

La Journée internationale des toilettes publiques est célébrée annuellement le 19 novembre. Le fait d’y accorder une journée mondiale de manière officielle revient à reconnaître l’importance des vespasiennes et leur impact sur la protection de l’environnement. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la cité balnéaire de Mohammedia, aux multiples vocations, accuse un déficit notoire dans ce domaine. Chose qui nuit à son image et qui se répercute sur la qualité de vie de ses habitants. En ce sens, aucune toilette publique n’a été construite à Mohammedia, et ce, depuis fort longtemps. Cette situation explique pourquoi la population masculine, à défaut de toilettes publiques, n’hésite pas à se soulager contre un mur, un arbre, une voiture ou dans une ruelle déserte, un acte choquant qui se vulgarise de plus en plus malheureusement.

Ces comportements inciviques entraînent de nombreux problèmes environnementaux et d’hygiène publique. Le problème est plus sérieux lorsqu’il s’agit de personnes atteintes de maladies liées à l’incontinence urinaire et qui doivent se soulager en urgence.
Face à cette situation, la commune a alloué une enveloppe budgétaire de 600.000 DH pour la réalisation de deux toilettes publiques, l’une à El Âlia et l’autre au niveau de la ville basse. Cela reste de loin insuffisant. De surcroît, les deux toilettes en question devraient être construites en béton, chose qui ne correspond pas aux normes requises selon les services techniques de la préfecture. Chose qui explique le retard accusé dans la réalisation de ce projet. Pour mettre un terme aux problèmes de conception, les services concernés de la préfecture et de la commune se sont mis d’accord pour l’installation de deux toilettes publiques mobiles dotées des équipements adéquats pour répondre aux «besoins» des habitants.

Le choix des futures toilettes mobiles permettra de préserver l’environnement, néanmoins il ne réglera pas le problème. La cité balnéaire où affluent de nombreux estivants a besoin de nombreuses vespasiennes installées à proximité des réseaux d’assainissement et des lieux à haute fréquentation. «La commune doit penser à attirer d’éventuelles entreprises et les convaincre d’investir dans ce domaine, on pourra le cas échéant réfléchir à octroyer l’autorisation d’exploiter les parois extérieures des futures toilettes publiques comme supports publicitaires», souligne un habitant de Mohammedia.
Les responsables doivent prendre au sérieux l’absence des vespasiennes pour préserver l’esthétique de la ville. Ceci pour éviter ces transcriptions qui appellent les citoyens à ne pas uriner sur les murs.

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