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Situés en pleine agglomération, sur l’une des plus belles artères, en l’occurrence le boulevard Hassan II, les abattoirs de Mohammedia engendrent de multiples problèmes avec leur impact sur l’environnement, la circulation, l’hygiène, etc. Selon un membre de l’Association des chevillards, ces abattoirs qui ne sont pas agréés nécessitent une réhabilitation pour mettre un terme aux difficultés de gestion, ainsi que pour assurer de bonnes conditions d’abattage et de meilleures normes d’hygiène. La saisie dernièrement d’une quantité de viandes impropres à la consommation aura incontestablement de sérieuses répercussions, de manière à mettre un terme aux défaillances et à l’anarchie.
La gestion des abattoirs de Mohammedia relève de la compétence de la commune urbaine qui n’a pas opté pour un mode de gestion déléguée plus efficace, à l’image des abattoirs de Casablanca. Une visite-surprise du gouverneur de la préfecture de Mohammedia est à même d’expliquer les dispositions prises pour réhabiliter cette structure et y assurer le niveau d’hygiène requis et les conditions d’abattage propices, ainsi qu’un espace pour permettre aux chevillards de travailler dans les meilleures conditions. Néanmoins, explique cet autre membre de l’Association des chevillards, la mise à niveau des abattoirs passe nécessairement par la mise en service d’un incinérateur. Les saisies continuent d’être détruites au crésyl, puis acheminées vers la décharge.
Les animaux proposés à l’abattage doivent être soumis à une consultation vétérinaire pour parer aux problèmes de santé et afin de répondre aux exigences sanitaires. La mise à niveau des abattoirs de la filière de la viande rouge doit être soutenue avec une nécessité de contrôles sanitaires rigoureux et continus des produits animaliers. Parallèlement aux efforts consentis, il convient de souligner l’insuffisance des unités modernes d’abattage, chose qui encourage l’abattage clandestin. Cependant, la mise à niveau des abattoirs ne peut pas à elle seule régler tous les problèmes. L’idéal serait de construire de nouveaux abattoirs dans un lieu adapté, loin des zones d’habitat.
De plus, le problème le plus préoccupant réside dans les lieux d'abattage au niveau des souks des communes rurales de Benyakhlef et de Sidi Moussa Ben Ali. L’abattage se déroule dans des conditions qui favorisent l'apparition de problèmes sanitaires et d’hygiène. Une fois abattus, ovins et bovins sont exposés à la vente sans aucun contrôle réglementaire. Et même si c’est le cas, il n’en demeure pas moins que les viandes rouge et blanche d’origine suspecte continuent, selon cet habitué du souk, d’être écoulées avec tous les risques que cela comporte sur la santé du citoyen.
