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Le boulevard Al Moukawama à l’agonie

Il est plus que jamais urgent d’opérer un lifting pour cette artère à l’appellation largement symbolique. Outre son impact sur la circulation routière, la détérioration des lieux et la défaillance de l’éclairage public touchent également aux aspects environnemental et sécuritaire.

Le boulevard Al Moukawama à l’agonie
Bidonvilles, amoncellement d'ordures et éclairage public insuffisant ternissent l'image de cette artère principale de la ville.

Les habitants de Mohammedia attendent toujours un sursaut de la Commune pour la programmation des travaux de réaménagement de l’important boulevard Al Moukawama, dont le nom est symbolique à plus d’un titre. Considéré parmi les voies les plus importantes de la ville, le boulevard Al Moukawama s’étend sur 6 km. Il permet une liaison rapide et directe avec plusieurs points de la cité balnéaire. Il est également ouvert sur l’autoroute et aussi sur la route côtière, permettant ainsi d’éviter de transiter par le centre de la ville basse.

En dépit de l’important trafic qui le caractérise, ce boulevard a tellement perdu de ses particularités qu’il constitue désormais une contradiction avec son appellation. Bien que classé parmi les plus illustres avenues de la ville de Mohammedia, ce boulevard a quelque peu perdu son originalité et fait l’objet d’une dégradation continue. L’artère comporte également des points noirs qui nuisent au paysage urbain. Il suffit d’un petit détour par ce boulevard pour se rendre à la réalité des choses.

En effet, le boulevard Al Moukawama a été quelque peu négligé alors qu’il devait figurer parmi les priorités dans la gestion durable de la ville. Bien que certains travaux ont été réalisés (feux rouges et giratoires sur une partie du boulevard), de nombreux problèmes subsistent, liés en particulier à la circulation et à la sécurité routière. Le tronçon «Micalla», faisant intersection entre le boulevard en question et le boulevard Hassan II, constitue un point noir et dangereux où surviennent des accidents parfois mortels. En ce sens, sur cette partie caractérisée par un grand trafic, où plusieurs écoles et résidences ont élu domicile, l’absence de feux rouges, de giratoires et de bandes limitatives de vitesse est flagrante.

Sur un autre plan, le côté esthétique et environnemental pose de sérieux problèmes avec la présence, de part et d’autre sur une partie du boulevard, de blocs d’habitat insalubre véhiculant une image dégradante de la ville. Les eaux usées qui proviennent de ces bidonvilles accentuent les problèmes environnementaux et de santé.

Les espaces verts, mal conçus, notamment du côté du refuge axial, n’ont pas fait long feu face aux outrages du temps. En plus du sort déplorable, dont souffre ce boulevard, il impacte également de manière négative d’autres axes. Il est regrettable de constater que l’entretien de cette artère n’a pas été maintenu afin de redonner vie à ces voies», indique ce riverain.

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