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Exploration pétrolière et gazière : 5 milliards de DH à investir cette année

Le Maroc compte mettre les bouchées doubles pour attirer davantage les entreprises d’exploration, au nombre de 34 aujourd’hui. Le Morocco Oil & Gas 2014 Summit, organisé les 7 et 8 mai à Marrakech et pour la première fois au Maroc, est une occasion en or pour placer le pays dans les radars des majors de l’exploration pétrolière et gazière.

Opération séduction réussie pour le Maroc. Le Morocco Oil & Gas 2014 Summit, qui clôture ses travaux aujourd’hui à Marrakech, rencontre un franc succès. Les officiels marocains ont montré toute leur disposition à accompagner les entreprises d’exploration pétrolière et gazière qui investissent dans le pays. Devant un parterre de hauts responsables et patrons de groupes d'exploration pétrolière et gazière, Abdelkader Amara, ministre de l’Énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement a d’ailleurs annoncé, le mercredi 7 mai, lors de la cérémonie d’ouverture, qu’une commission interministérielle sera mise en place, «dans quelques jours». Elle sera composée des représentants de tous les départements ministériels et établissements publics concernés par les activités de l’exploration pétrolière et gazière.

«Nous allons confier à cette commission la mission principale d’identifier les pistes possibles qui permettraient d’améliorer la bonne marche de vos projets d’exploration au Maroc. Cette commission va être à votre écoute, suite à quoi elle nous fera des propositions concrètes d’ajustements nécessaires pour améliorer notre attractivité dans le domaine de l’exploration pétrolière et gazière et dont je veillerai personnellement à leurs mises en œuvre», a-t-il promis aux entreprises présentes au Sommet. Une annonce qui en dit long sur les ambitions énergétiques du pays et sa volonté d’attirer davantage d’entreprises. Comme l’a souligné Amina Benkhadra, DG de l’Office national des hydrocarbures et des mines (Onhym), le développement de ce secteur complexe et très capitalistique reste tributaire de l’attractivité de la destination Maroc. Une attractivité qui va crescendo ces dernières années et que cet événement devra booster significativement.

Mais qu’en est-il aujourd’hui ? «À ce jour, 34 sociétés opèrent au Maroc, en vertu de 131 permis d’exploration onshore et offshore, 5 contrats de reconnaissance, 9 concessions et 3 protocoles d’accord. De même, des négociations sont en cours pour d’autres accords», déclare Benkhadra. En fait, c'est à partir de l'année dernière que les travaux d’exploration se sont accélérés. «Les travaux et les investissements ont augmenté de façon constante sur les 6-7 dernières années. Cependant, 2013 et 2014 ont connu une période de croissance sans précédent. Ainsi, en 2013, nous avons assisté à 5.451 km² de sismique 3D et 654 km pour la sismique 2D, 4 exercices et 8 exercices de base avec un investissement des partenaires de 2,4 milliards de dirhams. Pour l’année en cours, ce sont plus de 11.500 km2 de sismique 3D et 9.245 km2 pour la sismique 2D qui vont être entamés.

Ainsi, 27 exercices vont être réalisés grâce à un investissement des partenaires de 5 milliards de dirhams», annonce Benkhadra. Cependant, malgré l’intensification de l’exploration des bassins sédimentaires, «l’exploration au Maroc ne fait que commencer et nos bassins sédimentaires restent encore sous-explorés comme l’indique la densité de forage qui est de 0,05 puits/100 km2 contre une moyenne mondiale de 10 puits», fait remarquer le ministre de l'Énergie. Si le Maroc a réussi à attirer pour l’instant 34 entreprises pour explorer son sol, c’est qu'il offre des avantages non négligeables. Tout d’abord, le pays s’est doté d’une stratégie jugée clairvoyante en termes de diversification du mix énergétique. Ceci sans parler de l’ouverture progressive de ses marchés énergétiques et de la volonté du gouvernement de mettre en place une régulation appropriée.

Ensuite, le Maroc a renforcé les infrastructures nécessaires à l’exploration prospective de ses bassins sédimentaires. Mais ce qui séduit le plus les partenaires étrangers, à côté de la stabilité politique, c’est sans conteste l’attractivité du code des hydrocarbures. Ce dernier limite, en effet, la part d’intérêt de l’État à 25% au maximum tout en accordant des exonérations d’impôts, de taxes et droits de douane et en favorisant le principe de co-titularité dans toutes les phases de permis de recherche en vue de permettre aux investisseurs de partager les risques.

L’événement organisé à Marrakech est une excellente occasion pour mettre en avant tous ces avantages et les potentialités enfouies sous le sol marocain. «Il est prématuré de se prononcer actuellement sur des réserves, mais les résultats des travaux réalisés ont démontré la possibilité d’existence d’un potentiel favorable à l’accumulation d’hydrocarbures dans notre sous-sol. Toutefois, si le Maroc n’a pas encore de pétrole ou de gaz en quantité suffisante, il est déterminé à en chercher activement à travers l’amélioration continue de son attractivité. Notre objectif est de mobiliser de plus en plus d’entreprises internationales pour s’intéresser à nos bassins sédimentaires», précise M. Amara. La chasse à l’or noir est lancée. 

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