Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Mondial de l'Automobile 2006

Les principales revendications non satisfaites

Lorsque ceux-là mêmes qui sont chargés de maintenir l’ordre, ce qui se traduit en Algérie par mater toute forme de manifestations, rejoignent les contestataires, c’est le signe que le marasme est général. Et ce n’est sans doute pas la réponse de la commission interministérielle qui pourrait y mettre un terme.

Les principales revendications non satisfaites
En Algérie, où les émeutes sociales sont quasi quotidiennes, c'est la première fois que les policiers manifestent dans la rue pour exprimer leur exaspération. Ph. DR

Suite aux premières manifestations de policiers de l’histoire de l’Algérie, le cabinet du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a rendu public, dimanche dernier, un communiqué à l'issue d'une réunion interministérielle consacrée à la situation socioprofessionnelle des fonctionnaires de la Sûreté nationale.
Le texte fait mention de la mise en œuvre d'une indemnité à compter du 1er novembre 2014, de la revalorisation de l'indemnité de zone et de l’octroi d'une indemnité de déplacement collectif par agent de la Sûreté nationale effectuant des déplacements. L'Algérie compte près de 200.000 policiers, recrutés massivement au cours des dix dernières années et placés en première ligne contre les émeutes qui se répètent un peu partout à travers ce pays aux énormes moyens financiers.
Cependant, si l’État algérien a consenti à sortir son chéquier, il n’a pas répondu aux principales revendications des policiers : le départ de leur patron et la création d’un syndicat autonome. Le communiqué, même s’il prévoit d’autres mesures au profit des policiers, tels l’accès au logement social ainsi que l’allègement des heures de travail, ne fait aucune mention de deux revendications exprimées lors des manifestations à Ghardaïa, Alger, Oran, Constantine, Khenchla ou encore Blida : la création d’un syndicat pour la défense de leurs droits et le départ du directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, nommé récemment par Abdelaziz Bouteflika. C’est une question qui relève des prérogatives du seul Chef de l’État.

«Toutes les institutions de l’État sont illégitimes»

En attendant la mise en application de ces mesures, plusieurs partis politiques algériens ont exprimé leur inquiétude quant à l’avenir du pays : «Aujourd'hui, toutes les institutions de l'État sont illégitimes et frappées de sclérose à cause de la persistance de la crise politique», a estimé le secrétaire général du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, opposition), Mohcine Belabbas, cité par la MAP. Ce dernier, selon la même source, fait observer que «le constat de vacance du pouvoir au niveau de la première institution de l’État est partagé par tous, y compris par nos partenaires étrangers».
De sont côté, le quotidien français «Le Monde», dans son numéro daté de samedi et dont certains extraits sont repris par la MAP, a écrit que la rébellion des policiers algériens «fragilise un régime à bout de souffle et agit comme un révélateur du malaise général (…). En se rebellant, la police, considérée jusque-là comme un pilier du système Bouteflika, a porté un coup symbolique au pouvoir». 

Lisez nos e-Papers