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Sergueï Lavrov fustige l'interventionnisme militaire américain

Sergueï Lavrov fustige  l'interventionnisme militaire américain

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a fustigé samedi à la tribune de l'ONU l'interventionnisme militaire américain, dans une allusion à peine voilée aux frappes aériennes en Irak et en Syrie. «Washington a ouvertement déclaré son droit d'user de la force unilatéralement partout pour défendre ses intérêts», a dénoncé le ministre russe dans un discours devant l'Assemblée générale de l'ONU. «Les interférences militaires sont devenues la norme, et ce malgré le résultat lamentable des opérations militaires menées par les États-Unis ces dernières années», a-t-il encore dit, citant notamment les interventions en Irak et en Libye ou encore l'Afghanistan.

La Russie, soutien indéfectible de la Syrie, estime que le gouvernement syrien devrait être associé à la coalition actuelle contre les jihadistes du groupe État islamique (EI), d'autant que Damas «a clairement fait savoir qu'il était prêt à s'y joindre», a ajouté M. Lavrov. Les États-Unis, associés à une coalition de plusieurs pays, notamment arabes, mènent depuis le début de la semaine des frappes aériennes contre l'EI en territoire syrien. Les États-Unis bombardent également des positions de l'EI en Irak depuis début août. S'agissant de l'Ukraine, Sergueï Lavrov a déclaré que ce pays était «victime» de la «politique arrogante» des États-Unis, qui, avec les Européens, ont soutenu le «coup d'État» aboutissant en février au départ du Président prorusse Viktor Ianoukovitch.

Le ministre russe des Affaires étrangères a aussi déclaré dimanche que Moscou voulait réchauffer ses liens avec Washington, mais que cela passait par une refonte de leurs relations bilatérales. Dans une interview accordée à une télévision russe, Lavrov reproche aux États-Unis d'avoir sapé la coopération entre leurs deux pays en pratiquant le principe des «deux poids, deux mesures» dans la lutte contre le terrorisme. Il appelle à un «reset 2.0» entre Moscou et Washington, soit une «réinitialisation» ou un «redémarrage», reprenant le terme issu du vocabulaire informatique qu'Hillary Clinton, alors secrétaire américaine d'État, avait utilisé début 2009 pour qualifier la politique de relance des relations avec Moscou sous le premier mandat de Barack Obama.
La Russie, ajoute Lavrov, ne se sent pas isolée par les mesures de rétorsion qui lui ont été imposées par les Occidentaux en raison de sa politique ukrainienne et ne souhaite pas une «guerre des sanctions» qui se prolongerait. 

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