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La caravane de l'association Mimouna renoue les liens avec la communauté judéo-marocaine

La Caravane du patrimoine judéo-marocain de l'association Mimouna a clôturé ce weekend son étape new-yorkaise portant un message d'espoir et de tolérance à la communauté juive marocaine établie aux États-Unis qui doit «reprendre le flambeau de ses aïeux» et jouer son rôle de «trait d'union».

La caravane de l'association Mimouna renoue les liens avec la communauté judéo-marocaine
Les jeunes générations juives et musulmanes établies aux États-Unis sont invitées à reprendre le flambeau de leurs aïeux.

Après avoir sillonné les villes d'Ifrane, Fès, Casablanca et Tanger, la Caravane du patrimoine judéo-marocain, organisée par l'association Mimouna, a entamé l'étape américaine, à la synagogue hispano-portugaise de New York.

Initiée avec le soutien de la Fédération séfarade américaine, cette étape ambitionne de «promouvoir le dialogue interreligieux, ainsi que le respect mutuel et la compréhension des différentes composantes identitaires au sein de la société marocaine», indiquent les jeunes membres de l'association Mimouna. «Notre message s'adresse à la diaspora juive marocaine aux États-Unis, mais surtout aux jeunes générations juives et musulmanes», ont-ils affirmé à la MAP, à l'issue d'une rencontre avec les membres de la Communauté à la «Manhattan Sephardic Congregation», clôturant une semaine d'interaction avec la communauté judéo-marocaine de New York.
Ce message, El Mehdi Boudra, président de l'association Mimouna, Laziza Dalil, Houda Ougaddoum, Abdesselam El Filali, membres de l'association, tout comme Zhor Rehihil, conservatrice du Musée du patrimoine judéo-marocain de Casablanca, l'ont relayé à New York, dans le cadre d'une table ronde sur le thème «Préserver le passé, connexion dans le présent et construire l'avenir».

Inaugurant la manifestation, Mohammed Benabdeljalil, consul général du Maroc à New York, a souligné que le Royaume a de tout temps été un exemple de coexistence et de tolérance, y compris durant les sombres moments de l'histoire de l'humanité, et ce sous la sage direction des Souverains de la glorieuse dynastie alaouite.
Assumant son rôle spirituel de
Commandeur des croyants, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, descendant du Prophète, se fait un devoir de protéger Ses sujets juifs au même titre que Ses sujets musulmans, a-t-il poursuivi, avant d'inviter «nos concitoyens de confessions juives» qui font la «fierté du Maroc», à continuer à promouvoir les valeurs de leur pays aux États-Unis et ailleurs.

Kimberly Maan, directrice du Programme de communication des Nations unies et de l'Holocauste, a salué le rôle du Maroc dans la préservation de la mémoire de l'Holocauste. Elle qui a eu «l'occasion de participer à l'étape de Tanger de la caravane», s'est longuement arrêtée sur l'action de feu S.M. Mohammed V dans la protection de ses sujets juifs. Suivant en cela l'exemple du Père de la Nation feu Mohammed V et de Son auguste père, le regretté S.M. Hassan II, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a «sans cesse réitéré sa responsabilité religieuse, historique et constitutionnelle dans la préservation des personnes, des droits et des valeurs sacrées de Ses sujets de confession juive», a souligné, pour sa part, Rabbi Benchimol de la Manhattan Sephardic Congregation.
Cette reconnaissance de l'identité plurielle marocaine mérite d'être saluée et appréciée en tant que valeur symbolique, notamment dans le contexte mondial actuel, a-t-il insisté, évoquant, à cet égard, la Haute Sollicitude avec laquelle, le Souverain entoure Ses sujets juifs, et la fidélité indéfectible de ces derniers au glorieux Trône alaouite. Il saisira, cette occasion, pour évoquer, la décision de Sa Majesté le Roi de lancer en 2010 un vaste programme de rénovation des cimetières musulmans et juifs dans le cadre de la préservation du patrimoine national.

Il s'agit de «valoriser un patrimoine commun à plus d'un égard, historique, religieux et culturel, grâce à la cohabitation entre diverses cultures et religions», a souligné El Mehdi Boudra et c'est «forts de cet héritage, et fiers» de cette diversité, a-t-il dit, que «nous sommes là ce soir, dans cette synagogue, la plus ancienne des États-Unis, pour célébrer l'esprit de coexistence et de tolérance qui a toujours marqué l'histoire de mon pays !» «Aujourd'hui, c'est votre tour ! C'est à vous de montrer la voie», a lancé Laziza Dalil, vice-présidente de la Mimouna, invitant les jeunes générations juives et musulmanes établies aux États-Unis à reprendre le flambeau de leurs aïeux. «Nous voulons assurer la continuité de cette particularité et exception marocaine sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, tel que mis en exergue dans la nouvelle Constitution», a souligné, pour sa part, Abdesselam El Filali de l'association Mimouna.

Houda Ougaddoum, jeune cadre dans une multinationale et membre de l'association, a ressenti à travers l'interaction avec l'assistance que «notre message a été bien perçu». «Nous sommes porteurs d'un discours authentique, notre souhait et de tendre la main à nos compatriotes établis ici pour qu’eux aussi contribuent à la marche de leur pays, le Maroc», a-t-elle dit à la MAP. Florence Amzallag-Tatistcheff, vice-présidente de la Fédération sépharade américaine (ASF), a salué ces jeunes, venus à New York pour raconter leur histoire de jeunes musulmans marocains, conscients qu'ils sont de la profonde influence de la culture juive marocaine, une «partie intégrante de notre identité marocaine plurielle».

«Aujourd'hui, a conclu Zhor Rehihil, c'est notre responsabilité en tant que citoyens marocains musulmans et juifs, de préserver cet héritage et de promouvoir l'image du Maroc à travers cette culture». 

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