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Les coups de filet se suivent, mais ne se ressemblent pas. La Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a réussi à démanteler un réseau criminel à référentiel extrémiste actif à Tanger. Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur rendu public mardi dernier, cette opération, menée sur la base d'informations précises fournies par la Direction générale de la surveillance du territoire national (DGST), s'est soldée par l'arrestation de cinq personnes. La même source précise que ces personnes sont impliquées dans des agressions à l'encontre de citoyens, dans différents quartiers de la ville du Détroit, au moyen d'armes blanches et de bâtons, sous prétexte de faire appliquer le concept de «la recommandation du bien et du bannissement du mal». Les mis en cause seront déférés devant la justice dès achèvement de l'enquête menée sous la supervision du parquet général compétent. Cette opération intervient une semaine après le démantèlement d'une cellule terroriste s'activant à Fnideq, Sebta, Melillia et Barcelone.
En effet, la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a pu mettre hors d’état de nuire cette cellule terroriste spécialisée dans le recrutement et l'embrigadement de femmes volontaires de nationalité maroco-espagnole pour rallier les rangs de l'organisation «l'État islamique» (EI) en Syrie et en Irak. Selon le ministère de l’Intérieur, le démantèlement de cette cellule, menée en étroite collaboration avec la Direction générale de la surveillance du territoire national et en coordination avec les services de sécurité espagnols, s'est soldé par l'arrestation des deux chefs de ladite cellule dans la ville de Fnideq, simultanément à l'interpellation de cinq de leurs complices par les services de sécurité espagnols à Sebta, Melillia et Barcelone. Les investigations menées dans ce cadre avaient révélé l'implication de femmes dans ces opérations de recrutement de volontaires, qui font l'objet d'endoctrinement jihadiste de la part des chefs de cette cellule lors de réunions secrètes dans un domicile avant de rallier les rangs de l'«EI» où elles devaient être utilisées dans des attentats-suicide ou mariées à des combattants de cette organisation terroriste, indique la même source. Outre ces deux opérations, l’année qui s’achève a été marquée par le démantèlement de six cellules spécialisées principalement dans l'embrigadement de volontaires marocains au combat en Syrie et en Irak.
Par ailleurs, il convient de rappeler que le nombre de cellules terroristes démantelées au cours des dix dernières années (2005 à juin 2014) se monte à plus 70. Les investigations ont démontré que certaines d’entre elles entretiennent des liens solides avec des organisations internationales, notamment AQMI (Al Qaïda au Maghreb islamique). Dans le détail, cinq cellules ont été mises hors d’état de nuire en 2005, huit en 2006 et neuf en 2007. De plus, huit cellules ont été neutralisées en 2008, cinq en 2009, huit en 2010, quatre en 2011 et sept en 2012. L’année passée a été aussi marquée par le démantèlement de 5 cellules terroristes, alors que les six premiers mois de l’année en cours ont connu le démantèlement de cinq cellules.
