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Officiellement, la CAF donnera sa réponse au Maroc le 2 novembre à propos de sa demande de reporter la CAN. Mais la réalité est différente. Car la confédération africaine prépare bel et bien un plan B, au cas où le Royaume se désisterait en raison du virus d’Ebola.
En effet, l’instance de football africaine explore toutes les pistes, y compris celle de l'organisation de l’événement dans un autre pays. Selon l’AFP, la CAF a demandé officiellement à l’Afrique du Sud et au Ghana s’ils étaient en mesure d’organiser la CAN. Dans son courrier adressé à plusieurs fédérations et signé par son secrétaire général, Hicham El Amrani, la CAF voudrait savoir si les fédérations qu’elle a contactées seraient volontaires et auraient les moyens d'organiser la Coupe d'Afrique des nations 2015 si le Maroc y renonçait, rapporte l’AFP. Selon la même source, la CAF procéderait à un tirage au sort pour désigner le pays organisateur si elle recevait deux ou plusieurs réponses positives. D'ailleurs, comment pourrait-il en être autrement, puisque la CAF a pris des engagements auprès des annonceurs et des grands groupes de télévision qui ont acheté les droits de retransmission ? Les dix prochains jours seront donc cruciaux, à la fois pour la CAF et le Maroc. Les deux parties devront se voir avant même la date annoncée initialement par la CAF, à savoir le 3 novembre, pour tenter de trouver une solution.
Le ministre de la Jeunesse et des sports, Mohamed Ouzzine, a assuré qu'aucune décision définitive n'avait encore été prise par le Maroc en cas de refus de sa demande de report de la CAN-2015. En cas de désistement du Maroc, la sélection nationale se contentera de regarder l’événement à la télévision. Encore un scénario catastrophe.
L’épidémie ne faiblit pas
Le virus Ebola a fait 4.493 morts sur près de 9.000 cas recensés au Liberia, au Sierra Leone, an Guinée et, à moindre échelle, au Nigeria, au Sénégal, en Espagne et aux États-Unis, indique l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Cette dernière avait averti mardi contre une propagation exponentielle du virus en décembre, à raison de 10.000 nouveaux cas par semaine en Afrique de l'Ouest, contre une moyenne d'un millier actuellement.
Elle a indiqué également que le virus avait atteint de nouvelles zones jusque-là épargnées en Afrique de l'Ouest. Le virus se transmet par contact direct par le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d'animaux infectés. Il laisse peu de chances de survie, soit en moyenne 47% pour l'épidémie actuelle, précise l’OMS.
