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Le mystère entoure le voyage effectué par la délégation marocaine à Yaoundé pour rencontrer le président de la CAF, Issa Hayatou. Si l’objet de la visite est connu, à savoir défendre la requête du Royaume de reporter à une date ultérieure la CAN 2015, les résultats de cette visite restent entourés de mystère. Toutes les personnes interrogées par «le Matin» sur ce dossier ont préféré botter en touche arguant du fait que le sujet est sensible et qu’il faudra attendre le 3 novembre. En revanche, une autre source s’est contentée de nous indiquer que la délégation marocaine a bien défendu la requête du Maroc en avançant à chaque fois des arguments qui attestent que le report est la meilleure solution pour la réussite de l’événement. À la question de savoir si les membres de la délégation ont observé un quelconque fléchissement dans la position du président de la CAF, notre interlocuteur a refusé d’y répondre tout en précisant que Hayatou avait pris note des arguments marocains qu’il exposera certainement aux membres du comité exécutif le 2 novembre à Alger.
Difficile donc de dire si les arguments avancés par la partie marocaine ont fait bouger les lignes ou pas. La CAF, en réponse à la demande marocaine formulée le 10 octobre, avait publié le 11 du même mois un communiqué via son site Internet où elle indique maintenir toutes ses compétitions aux dates prévues. Autrement dit, elle refuse l’idée du report. Depuis, la Confédération africaine de football s’est murée dans le silence, préférant attendre la réunion de son comité exécutif pour prendre une décision finale. Il est à signaler que la CAF avait sondé plusieurs pays pour voir s’ils étaient en mesure d’accueillir la CAN à la place du Maroc si celui-ci devait camper sur sa position, mais plusieurs d’entre eux ont décliné l’offre. C’est le cas de l’Afrique du Sud, du Soudan, de l’Égypte et du Ghana. En revanche, la position du Nigeria reste floue. Le suspens reste donc de mise concernant l'organisation de cet événement, même si on aimerait voir la CAF le reporter pour préserver la santé des citoyens du continent.
