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Une soirée à l’allure d’un voyage dans le temps

Ce soir s’ouvre la onzième édition du Festival des Andalousies Atlantiques d’Essaouira avec comme dominante : le patrimoine souiri. Cette édition, organisée par l’Association Essaouira Mogador, conjointement avec la Fondation des Trois Cultures de Séville, propose des concerts anthologiques animés par de grands artistes et orchestres d’un peu partout. Et dès cette soirée d’ouverture, le programme de la version 2014 des Andalousies Atlantiques s’annonce riche et diversifié.

Une soirée à l’allure d’un voyage dans le temps

Ce soir, à partir de 20h30 à la Salle Omnisport de la ville d’Essaouira, le coup d’envoi de la onzième édition du Festival des Andalousies Atlantiques sera donné avec un prélude d’exception. Il s’agit d’un vibrant hommage qui sera rendu à l’École Andalouse souirie avec l’Orchestre du conservatoire d’Essaouira dirigé par Abdessamad Amara. La Salle Omnisport abritera par la suite l’Orchestre Temsamani dirigé par le grand maître Mohamed Amine El Akrami, digne représentant de l’école andalouse de Tétouan.

Ce sera à 21h30 au même endroit qu’il ouvrira le bal avec la voix chaude et cristallisée de la jeune Zaïnab Afailal avant d’accueillir les jeunes solistes Avraham et Gabriel Ohayon de la Chorale David Hamelekh de Starsbourg et Dinar Hicham Souiri. Ils seront sur scène pour la première fois. Place maintenant à la rencontre au goût de l’excellence, celle qui réunira sur scène les voix des grands chanteurs Haïm Look et Abderrahim Souiri. Les deux géants seront accompagnés, à partir de 22h15 toujours au même lieu, par l’Orchestre Larbi Temsamani. Une rencontre que les organisateurs qualifient de véritable ode à nos identités communes.

Une heure plus tard, la Salle Omnisport accueillera cette fois-ci le bouquet final avec les chanteuses Abri El Abed, Françoise Atlan, Zaïnab Afailal, Neta Elkayam, Sanaa Marahati, Shadi Ftahi au tar dar iranien et Fatine Garti au violon.

Le tout avec la complicité du Maître Mohamed Amine El Akrami et son orchestre, pour une superbe soirée musicale au féminin, parfait cadeau pour les mélomanes. Et au-delà de minuit, les nuits de Dar Souiri s’ouvriront cette année avec les traditions musicales de la confrérie Hmadcha d’Essaouira. Voilà de quoi donner à cette longue soirée d’ouverture le goût d’une fête musicale d’exception. Et cela continue jusqu’au 2 novembre prochain à Essaouira pour une onzième édition pour davantage de découvertes et de grands moments d’émotion et de détente.


Questions à : Tarik Ottmani, président de l'Association Essaouira Mogador

«La particularité de cette édition c’est surtout l’originalité de son contenu»

Quelle est, selon vous, la particularité de cette onzième édition du Festival des Andalousies Atlantiques ?
La particularité de cette onzième édition du Festival des Andalousies, organisée conjointement avec la Fondation des Trois Cultures de Séville, c’est tout d’abord un signal de la continuité de l’œuvre, le maintien du rendez-vous annuel pour célébrer le patrimoine andalou partagé ; mais la particularité de cette édition, c’est aussi et surtout l’originalité de son contenu et des artistes qui s’y investissent pour faire dévoiler comment
Essaouira s’approprie historiquement les racines de ce patrimoine, en terme de musique et de valeurs artistiques, humaines et spirituelles, en rappelant l’antique tradition des musiciens de Mogador, musulmans et juifs, connus déjà à l’échelle nationale et méditerranéenne depuis plus de deux siècles.

Le Festival privilégie cette année le patrimoine souiri riche et diversifié. Comment allez-vous l'aborder en quatre jours seulement ?
Bien sûr, on ne peut concentrer la présentation d’un contenu musical andalou de quelques siècles en quelques jours seulement, tout comme dans d’autres domaines artistiques, mais c’est pour déclencher du moins un certain gout et une certaine appréciation d’un héritage original de la musique andalouse dans notre cité, qui est le «Koddam jdid souiri» créé et transmis par nos ancêtres à Essaouira, et qui est repris encore maintenant et dans cette édition par des artistes souiris, parce qu’il est justement conservé dans notre cité, dans ses archives et dans la mémoire de diverses demeures et zaouias locales.

Quelle est la valeur ajoutée du Festival pour la ville d'Essaouira ?
Comme vous savez, Essaouira a tracé sa voie depuis des années déjà à partir de sa propre destinée, entièrement baignée dans le patrimoine culturel et l’héritage artistique que nous ont laissé nos ancêtres marocains, juifs et musulmans, non seulement pour construire une simple image d’une cité, mais aussi pour rappeler à quel point c’est en toute convivialité, de religions, d’ethnies et de cultures différentes, qu’on produit un tout diversifié, dans un même espace avec originalité, respect et amour. Ainsi, en plus de la manière avec laquelle nous abordons dans d’autres festivals souiris le patrimoine gnaoui ou la musique classique, la valeur ajoutée est dans la mise en valeur d’une autre authenticité appropriée par tous, c’est ce patrimoine andalou, en plus de la participation de ce festival au rayonnement d’Essaouira Mogador, pour sa propre renommée, son développement durable et le continuel rappel de la richesse humaine que son histoire nous a enseignée.

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