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Le Hamas accepte une trêve humanitaire de 24 heures

Une trêve humanitaire de 24 heures sera observée dans la bande de Gaza à compter de dimanche, a annoncé le mouvement de résistance Hamas. «En réponse à la requête de l'ONU, les mouvements de la Résistance (palestinienne) ont accepté une trêve humanitaire de 24 heures qui commencera à 14 h (11 h GMT)», a indiqué le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, dans un communiqué.

Le Hamas accepte une trêve humanitaire de 24 heures
Une femme pleurant la destruction de sa maison, dans le district de Beit Hanun, dans la bande de Gaza. Ph. AFP

Après une journée et une nuit sans bombardement, une première depuis le début de l'offensive israélienne le 8 juillet, le cauchemar recommençait pour les civils de l'enclave palestinienne alors qu'approche la grande fête l’Aïd Al Fitr. Exigeant le retrait des soldats israéliens de Gaza, le Hamas a rejeté une extension du cessez-le-feu et repris ses tirs de roquettes contre le territoire israélien. Une vingtaine de roquettes ont été tirées samedi soir et dimanche matin sur le sud d'Israël, auxquelles l'armée israélienne a répondu dans un premier temps par des «tirs d'artillerie». Israël, qui avait accepté la demande de la communauté internationale de prolonger de 24 heures la trêve de 12 heures observée samedi, a annoncé la reprise de ses opérations militaires en riposte aux tirs palestiniens. Trois Palestiniens ont péri dans les premières frappes, ce qui porte à quelque 1.050 le nombre de Palestiniens tués à Gaza, en grande majorité des civils, depuis le lancement de l'opération «Bordure protectrice», selon les services d'urgences locaux. Quelque 6.000 autres ont été blessés. Fuyant les hostilités, près de 170.000 habitants de Gaza, soit quasiment 10% de la population, ont trouvé refuge dans des locaux de l'ONU dont une école a été bombardée tuant une quinzaine de civils.

Le comble du cynisme israélien

Avec 43 morts dans ses rangs, l'armée israélienne, qui est passée le 17 juillet à la phase terrestre de sa campagne, subit son plus lourd bilan depuis la guerre contre le Hezbollah libanais en 2006. Selon l’AFP, de nombreux déplacés de Gaza sont retournés dans leur quartier pour y découvrir un spectacle de cauchemars : maisons effondrées, éventrées, criblées d'éclats d'obus, cadavres dans les décombres, mines et bombes non explosées au sol. Quelque 150 corps ont été retirés des décombres, hier dimanche.
Profitant de l’indulgence dont font preuve à son égard les capitales occidentales, l’Israël par la voix de son ambassadeur aux États-Unis pousse le cynisme à son paroxysme : «Certains sont honteusement en train d'accuser Israël de génocide et nous mettraient sur le banc des accusés pour crimes de guerre (…) Mais la vérité est que l'armée israélienne devrait recevoir le Prix Nobel de la paix, un Prix Nobel de la paix, car elle combat avec une inimaginable retenue (…), aucune armée dans l'histoire n'a fait autant attention à protéger les innocents», a rapporté le quotidien libanais «L’Orient Le Jour» qui cite «Times of Israel».
Pendant ce temps, la diplomatie est en panne. En effet, le secrétaire d’État américain John Kerry et les chefs de la diplomatie des pays concernés par la crise se sont réunis samedi à Paris, mais sans faire de proposition concrète pour mettre un terme au conflit.

Les divergences de fond sont, à ce stade, irréconciliables. Le Hamas pose comme condition une levée du blocus imposé depuis 2006 par Israël, qui asphyxie l'économie de ce territoire de 362 km² où s'entassent 1,8 million de personnes, dont le quotidien dépend en grande partie de l'aide humanitaire. Et Israël n'entend pas sortir de Gaza sans avoir l'assurance que la capacité militaire du Hamas est annihilée.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait appelé samedi «les parties à prolonger la trêve humanitaire pendant 7 jours» avant d'«appeler les deux parties à étendre à minima la pause humanitaire censée prendre fin à la journée». L'armée continuera cependant «ses opérations contre les tunnels», a précisé la même source gouvernementale israélienne, ce qui implique une suspension des frappes aériennes, maritimes et terrestres, mais tout en maintenant des forces israéliennes sur place, comme ce fut le cas samedi. 

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