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Plaidoyer pour un plan Marchall politique ou une Barcelone 2

Des universitaires et des acteurs associatifs, réunis le week-end dernier à Essaouira, ont plaidé en faveur d'un «plan Marchall politique» ou une Barcelone 2, afin de relancer le partenariat euro-méditerranéen.

Plaidoyer pour un plan Marchall politique ou une Barcelone 2

Lors d'un débat organisé par la Fondation Anna Lindh (FAL) sous le thème «Futur de la Méditerranée, 20 ans après Barcelone», un prestigieux panel composé, entre autres, d'André Azoulay, dont le mandat à la tête de la FAL vient d'expirer (2008-2014), Antoine Messara, membre du conseil consultatif de la FAL, et Serge Telle, représentant du gouvernement français au conseil d'administration de la FAL (2008-2014), a souligné l'importance de faire avancer la situation, à travers une volonté politique traduite par l'entremise des outils mis en place et d'une forte mobilisation en faveur de cet espace méditerranéen qui reste une utopie et non pas un concept politique opérationnel comme l'est, par exemple, l'Europe.

Toutefois, cette volonté politique doit être consolidée par des actions courageuses pour aller de l'avant, ont indiqué les participants à ce débat qui a vu également la participation de Marjon Goethink et Mohamed Fahmi, chefs de file des réseaux, respectivement, belge et marocain de la FAL, Driss Khrouz, directeur de la Bibliothèque nationale, Mohamed Tozy, directeur de l'École de gouvernance et d'économie de Rabat et membre du comité scientifique du rapport Anna Lindh 2014, et Leïla Ghandi, journaliste, productrice et réalisatrice marocaine, Prix journaliste Euromed.
Les panélistes ont également souligné que toute dynamique politique devait être boostée par la société civile, à travers une politique participative, regrettant la rupture qui existe entre les sphères politique et associative. Ils ont aussi estimé que ce rôle des associations est possible aujourd'hui, plus qu'avant, car la société civile, même si elle doit encore cibler son action et être plus efficiente, a beaucoup évolué dans le Sud et joue de plus en plus son rôle de rempart contre les excès. En témoigne le nombre croissant des associations qui s'activent dans différents domaines, mais également la qualité de leurs actions, leur permettant de pallier plusieurs insuffisances.

Mais à la base de tous ces efforts, un travail soutenu de compréhension mutuelle doit être mené, qui consiste à «parler du Sud autrement», afin de combattre les amalgames, dans un contexte où le Nord fait rêver et le Sud fait peur, et à multiplier les actions de connaissance de l'autre, au niveau des axes Nord-Sud et Sud-Sud. En plus, affirment les participants, il faut adopter un discours de vérité qui aborde les vraies questions comme le racisme, l'antisémitisme, l'islamophobie, et ce loin des discours de circonstance, et se penche davantage sur le problème des rapports avec l'autre et de la gestion du pluralisme.

Appelés à dresser un état des lieux 20 ans après la Déclaration de Barcelone, qui a établi le partenariat euro-méditerranéen (1995), les participants ont émis des opinions nuancées sur cette question. Ce débat intervient dans le cadre de l'hommage fait à M. Azoulay à l'occasion de la fin de son mandat en tant que président de la FAL et que les organisateurs ont voulu en faire «un moment de réflexion, plutôt qu'une cérémonie protocolaire». 

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