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Le ministère de l'Intérieur et l'USAID ensemble pour le renforcement de la gouvernance locale

Le programme de gouvernance locale de l’Agence américaine pour le développement international, en partenariat avec la direction générale des collectivités territoriales, est arrivé à la phase d’évaluation après environ quatre ans de mise en œuvre. Le PGL a permis aux communes partenaires d’aboutir à un changement réel dans leurs relations avec les citoyens.

Le ministère de l'Intérieur et l'USAID ensemble pour le renforcement de la gouvernance locale
le programme a permis d’améliorer la perception des citoyens de l’administration locale.

Initié en février 2010 par l’Agence américaine pour le développement international (USAID) en partenariat avec la direction générale des collectivités locales, le programme de gouvernance locale (PGL) semble avoir tenu ses promesses. C’est en tout cas ce que confirment, avec fierté, les responsables du projet qui vient de prendre fin et qui avait pour objectif stratégique de promouvoir une participation accrue des citoyens à la gouvernance. Le wali directeur général des collectivités locales, Abdellatif Benchrifa, a mis en exergue, hier à Rabat, la pertinence de ce programme ayant un impact concret sur la gouvernance locale.

Même son de cloche chez l’ambassadeur des États-Unis à Rabat, Dwight Bush, qui a salué la qualité du partenariat ayant lié l’USAID et la direction générale des collectivités locales. Le diplomate américain estime que la gouvernance locale est la pierre angulaire qui permet aux citoyens de mesurer le poids des institutions démocratiques, expliquant que la qualité des services publics et la réactivité des responsables locaux ainsi que la reddition des comptes et la transparence sont autant d’indicateurs permettant d’évaluer la bonne gouvernance.
En somme, le programme a permis d’améliorer la perception des citoyens de l’administration locale. La participation des citoyens dans l’action communale est passée de 21% en 2011 à 46% en 2014 (dans les communes concernées). Cela est le fruit de bon nombre d’actions ciblant en particulier les jeunes. En effet, l’inclusion des jeunes s’avère de la plus haute importance.

Neuf conseils locaux de jeunes ont été mis en place (Aïn Cheggag, Ayir, El Jadida, Jamaat Shaïm, Moulay Abdellah, Safi, Kénitra, Sidi Kacem et Sefrou). Ils ont pu bénéficier des financements de 12 projets. Les activités réalisées ont visé l’établissement des programmes d’actions issues des attentes des jeunes et le renforcement des compétences des membres des conseils locaux des jeunes et des services communaux dédiés aux jeunes. L’objectif final est la promotion de la participation de la jeunesse à la gouvernance locale ; processus qui a reçu l’adhésion des jeunes parlementaires en vue de son institutionnalisation. Les femmes ne sont pas en reste. Quelque six réseaux de femmes élues locales ont été créés à Sefrou, Boulemane, Moulay Yaacoub, El Jadida, Safi et la préfecture de Fès. Une attention particulière a été accordée aux femmes élues afin qu’elles puissent participer activement à la gestion des affaires communales. Apparemment, l’objectif a été atteint, si on se réfère aux témoignages de certaines bénéficiaires. Quant aux élus locaux, ils ont bénéficié de plusieurs actions. 60% d’entre eux estiment que le PGL a contribué au renforcement de la transparence et de la performance de leur commune. Concrètement, en ce qui concerne la planification stratégique participative, le programme a apporté son appui aux communes partenaires à travers notamment le renforcement des capacités des équipes techniques communales par l’organisation d’ateliers de formation, le diagnostic territorial, le cadre normatif des équipements communaux, la programmation pluriannuelle des investissements…

Les équipes techniques communales ont été accompagnées dans les étapes du lancement du processus du plan communal de développement, d’organisation d’ateliers de concertation et de restitution des résultats, de collecte et de traitement des données et de rédactions des rapports jusqu’à la phase de validation par le conseil communal. Ce soutien a bénéficié à des communes urbaines et rurales des trois régions cibles du PGL. Selon les responsables du programme, ces dernières ont acquis des capacités pour concevoir et planifier les actions et projets de développement local en fonction des attentes de la population. Pour la première fois, ces communes ont pu disposer d’une vision et d’orientations stratégiques de développement de leur territoire avec des objectifs à court et moyen termes. Par ailleurs, afin d’être à l’écoute des citoyens, le PGL a contribué à élaborer, avec les communes pilotes de Séfrou, El Jadida, Kénitra et Salé, un nouveau système de gestion des plaintes. Ainsi, des entités opérationnelles et informatisées de gestion des plaintes ont pu traiter près de 1.615 plaintes depuis janvier 2014. Les témoignages des usagers ont relevé la plus-value apportée par le système mis en place dans la gestion de leurs doléances. Une autre action phare a porté sur le domaine de l’audit interne à travers la formation des cadres dans 15 communes. L’objectif est de permettre aux élus locaux d’aboutir à des recommandations d’amélioration des systèmes de contrôle interne.

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