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Les TIC et la formation au service de la préservation des métiers de l’artisanat

Le ministère de l’Artisanat et de l’économie sociale et solidaire a organisé, mercredi dernier à Rabat, la quatrième rencontre sur la préservation du patrimoine de l’artisanat sous le thème «L’artisanat : patrimoine immatériel du Maroc». Cette rencontre visait à jeter la lumière sur les métiers artisanaux menacés de disparition et sur les moyens mis en œuvre pour les préserver.

La préservation des savoir-faire associés aux métiers traditionnels constitue actuellement une responsabilité collective qui incombe aussi bien aux communautés porteuses de ces savoir-faire qu’aux pouvoirs publics. L’État et les organismes sociaux jouent un rôle essentiel dans la pérennisation de ces «expertises» en tant que patrimoine collectif en danger. Conscient de cette réalité, le ministère de l’Artisanat et de l’économie sociale et solidaire a organisé mercredi dernier à Rabat la quatrième rencontre sur la préservation du patrimoine de l’artisanat sous le thème «L’artisanat : patrimoine immatériel du Maroc». Cette rencontre visait à jeter la lumière sur les métiers artisanaux en voie de disparition et sur les moyens mis en œuvre pour les préserver. En tant que mode d’expression culturelle ancestrale au même titre que la littérature, la musique ou la mythologie, l’artisanat traditionnel constitue un puissant moyen d’affirmation de l’identité des communautés, représentant ainsi un témoignage frappant de leur créativité intellectuelle, individuelle ou collective et agissant en tant que référent symbolique. Cependant, de lourdes menaces pèsent actuellement sur ce patrimoine, sous l’influence du phénomène de la globalisation et du risque de non-transmission du savoir-faire lié à ces métiers.

«Il est nécessaire de reconnaître l’extrême fragilité dans laquelle se trouvent les savoir-faire inhérents à certains métiers traditionnels. Ces derniers courent le risque de disparaître à tout jamais quand leurs derniers dépositaires ne sont plus en mesure d’en assurer la transmission intergénérationnelle», a souligné la ministre de l’Artisanat, Fatema Marouane, lors de cette rencontre. Pour parer à ce danger, le département a mis en place une stratégie visant à sauvegarder, valoriser et promouvoir les métiers ancestraux et authentiques. Cette stratégie, amorcée en 2009, repose en effet, selon la responsable gouvernementale, sur la transcription détaillée des étapes techniques nécessaires à la réalisation (la mise en forme de la matière) des objets d’art ainsi que la pérennisation des savoir-faire associés à ces métiers par leur transmission intergénérationnelle.
Ce programme consiste à mettre en place un dispositif multimédia pour préserver ces métiers et proposer des formations en ligne. «Nous avons déjà pu conserver 14 métiers des 40 métiers actuellement en péril», souligne la ministre. En effet, le dispositif innovant mis en place par le département de l’artisanat a permis la mise en réseau d’un site dédié au programme intitulé Maâlam. «Nous avons conçu ce site comme outil de capitalisation, de mutualisation, de sauvegarde, de formation et de création d’emploi et de relance d’anciens métiers», renchérit la ministre.

Outre cet outil, le département a mis en place un dispositif reposant sur plusieurs actions. Parmi ces dernières, il y a lieu de citer la réalisation d’une fiche technique sur les métiers concernés dans le souci d’apporter des informations sur chaque métier et identifier les maîtres et artisans avec lesquels le support pédagogique sera réalisé. Autre mesure à citer, l’élaboration de documents pédagogiques liés aux métiers en question et la réalisation de films pédagogiques décrivant l’intégralité du processus de création. Enfin, le programme prévoit l’implantation de modules de formation spécifiques aux métiers ciblés au sein des établissements de formation relevant du ministère.

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