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Le groupe OCP investira 24 milliards de DH en 2015

Le géant phosphatier poursuit la réalisation de sa stratégie de développement à l’horizon 2025 en programmant un investissement conséquent l’année prochaine. Objectifs : développer des infrastructures minières, procéder à des extensions des sites de production et lancer de nouvelles unités.

Le groupe OCP investira  24 milliards de DH en 2015
Le groupe OCP projette la construction de 2 unités de granulation des engrais et la création de 4 unités industrielles dédiées à la production d’acide phosphorique et d’engrais.

Le groupe OCP va investir 24 milliards de dirhams en 2015. Le financement de ce programme d’investissement sera couvert en partie par l’emprunt obligataire à l’international effectué cette année par le groupe et qui porte sur un montant de 1,85 milliard de dollars, dont 1,25 milliard à 10 ans et 600 millions à 30 ans. Rien que pour cette année, le géant phosphatier doit avoir investi pas moins de 29,5 milliards de dirhams. Son objectif : poursuivre la réalisation des projets de développement des infrastructures minières, les extensions des unités de production et la maintenance des unités industrielles chimiques et les activités support.

Le groupe ne cache pas son optimisme pour 2015. Selon ses prévisions, la conjoncture du marché mondial devrait enregistrer une légère rupture par rapport au cycle bas de l’industrie des phosphates persistant depuis 2011. Le top management s’attend, en effet, à un raffermissement de la demande et un redressement des cours mondiaux des phosphates. Petit rappel : le groupe a engrangé un chiffre d’affaires de 46,9 milliards de dirhams en 2013, en baisse de 21% par rapport à 2012. Motifs, un recul des volumes des ventes de la roche et des engrais et surtout celui des cours sur les trois segments (roche, engrais, acides phosphoriques). D'où un chiffre d’affaires prévisionnel en recul de 7% à 43,5 milliards pour cette année et un résultat net en contraction de 31% à 6,1 milliards de dirhams, selon le rapport sur les établissements et entreprises publics accompagnant le projet de loi de Finances 2015. La tendance constatée au cours du premier semestre de l’année constitue le prolongement du cycle baissier que connaît l’industrie des phosphates depuis pratiquement le quatrième trimestre de 2011. Un phénomène lié à un déséquilibre entre la demande en contraction, sous l’effet d’un contexte économique de persistance de la crise, et l’offre en surcapacité et qui a été accentuée en 2013 et 2014 avec de plus fortes baisses des cours des produits phosphatés.

Pour rappel, le groupe déploie actuellement une stratégie de développement à l’horizon 2025 qui repose sur trois leviers essentiels. D’abord, une augmentation des capacités de production visant un objectif de 50 millions de tonnes d’ici 2025 afin d’assurer une offre compétitive et flexible. Ensuite, le développement d’unités de transformation dédiées aux marchés en croissance. Enfin, le renforcement de la compétitivité du groupe par une réduction des coûts opérationnels. Concrètement, la stratégie du phosphatier devrait se décliner à travers un programme d’équipements qui consiste en l’augmentation de la capacité d’extraction et de traitement des phosphates (ouverture de 4 mines, construction de 4 laveries, etc.) et le renforcement et l’adaptation de l’outil industriel de transformation chimique.
Pour affiner son offensive commerciale, le groupe entend renforcer son réseau de représentations commerciales et de veille à l’international. Le tout assorti de la conclusion de partenariats pour la réalisation d’unités de transformation visant les marchés en croissance (Brésil) et la promotion des marchés émergents, notamment en Afrique.

Le coût du phosphate rendu à Jorf Lasfar réduit de 45%

Afin de doper sa compétitivité, le groupe a enclenché un processus de réduction des coûts fixes et la mobilisation du personnel pour une plus forte productivité. La mise en service du Slurry pipeline s’inscrit également dans cette logique. Ce dernier devrait permettre au groupe présidé par Mostapha Terrab de réduire ses coûts de transport. Le système Slurry pipeline Khouribga-Jorf Lasfar (4,5 milliards de dirhams), inauguré par le Souverain, révolutionne le transport des phosphates et transforme en profondeur la chaine de valeur industrielle du Groupe, en faisant évoluer le transport du phosphate à un mode totalement intégré entre le site minier de Khouribga et le site industriel de Jorf Lasfar. Ce sont 38 millions de tonnes de phosphate qui seront ainsi acheminées vers les unités de valorisation à Jorf Lasfar. Cette intégration de l'amont à l'aval de la chaine de valeurs permet d'accompagner le doublement des capacités de la mine et assurera une grande amélioration de la flexibilité de la chaine de production et logistique, tout en réduisant de 45% le coût du phosphate rendu à Jorf Lasfar.
Dans la foulée de ses projets, le phosphatier entend accroitre sa capacité de valorisation et de transformation des phosphates à travers la construction de 2 unités de granulation des engrais et la création de 4 nouvelles unités industrielles dédiées à la production d’acide phosphorique et d’engrais. Son objectif : faire de Jorf Lasfar une plateforme mondiale de la chimie des phosphates destinée à accueillir les investissements directs étrangers. De même, le site de Safi qui est en cours de développement devrait constituer un hub intégré de valorisation et de traitement des phosphates. 

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