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Le pôle de compétitivité de Tanger pour 2015

Le département de la Pêche s’apprête à lancer une étude de faisabilité pour la création du pôle de compétitivité des produits halieutiques dans la région Nord du pays. Celui-ci est dédié à la transformation de poissons à haute valeur ajoutée, issus de la pêche, de l’importation et de l’aquaculture.

Le pôle de compétitivité  de Tanger pour 2015
Le plan Halieutis a pour ambition de porter à 21,9 milliards de DH le PIB du secteur halieutique à l'horizon 2020.

Après Agadir et Lâayoune-Dakhla, cap sur Tanger. Le département de la Pêche planche sur la création d’un pôle de compétitivité des produits halieutiques dans le Nord du pays. Le ministère s’apprête à commanditer une étude de faisabilité de ce projet permettant d’élaborer un plan d’action pour sa réalisation avec des modalités de gouvernance. Un appel d’offres vient d’être lancé à cet effet. Le pôle de compétitivité de Tanger est prévu pour 2015.
Cette étude qui doit durer 7 mois s'inscrit dans la droite ligne du volet Compétitivité de la stratégie Halieutis lancée en 2009 et qui a pour ambition de porter à 21,9 milliards de DH le PIB du secteur halieutique à l'horizon 2020 contre 8,3 milliards en 2007. Ce volet porte sur trois projets dont un consiste en la création de 3 pôles de compétitivité des produits de la mer dans les régions Nord (Tanger), Centre (Agadir) et Sud (Lâayoune-Dakhla) pour investissement de 10,5 milliards de DH.

Selon le ministère, la création de ces pôles est considérée comme primordiale, de par ses effets structurants sur le secteur. Elle a globalement pour ambition d’améliorer la valorisation des produits et de dynamiser les régions abritant les pôles (qui justifient d’une activité de pêche et de transformation des produits de la mer jugée conséquente), notamment par la création de nouveaux emplois. Le projet ambitionne aussi de renforcer la compétitivité du secteur pour conquérir de nouvelles parts de marché tant au niveau national que mondial, sachant que 70% du chiffre d’affaires du secteur est réalisé à l'export.
Le pôle Haliopolis d’Agadir a été initié en 2013 sur 70 hectares et la première tranche est déjà commercialisée. C'est la société Haliopolis SA qui est chargée de la gestion de ce parc. Elle a d'ailleurs signé une convention d'investissement avec l'État pour un montant de 608 millions de DH. De même, l'Association chargée de la promotion et du développement de ce pôle est créée.

En outre, le ministère a entamé l’étude de création du pôle de compétitivité Lâayoune-Dakhla, spécialisé dans la transformation et la valorisation des petits pélagiques principalement. Maintenant, c’est donc le tour du pôle du Nord qui est dédié à la transformation de poissons à haute valeur ajoutée, issus de la pêche, de l’importation et de l’aquaculture (crustacés, poisson blanc, produits conchylicoles). Pour ce pôle, le port Tanger Med est présenté comme un atout de développement jugé majeur. «Le pôle s’appuiera sur des infrastructures de débarquement de pointe, verra le développement d’une zone d’activité de nouvelle génération, d’une plateforme logistique et de services connexes, et visera à coordonner les actions de la recherche, des professionnels et de la formation, soulignent les responsables du ministère. Pour être en phase avec le premier objectif du Plan Halieutis, à savoir la croissance de la valeur ajoutée liée à la transformation des produits de la mer et la création d'emplois dans le secteur, le pôle de Tanger prévoit des synergies entre les différents intervenants, principalement les entreprises, les instituts de formation, de recherche, et les collectivités locales, permettant de favoriser l’innovation, la qualité et le développement technologique.

L’étude à réaliser devra entre autres identifier les filières des produits de la pêche, de l’aquaculture et d’importation qui devraient constituer le noyau de base des activités de ce pôle, évaluer leur potentiel, leurs faiblesses et opportunités de valorisation à encourager. Elle permettra également d’identifier les principaux acteurs nationaux et internationaux de ces filières, leurs besoins et leurs attentes, ainsi que les principales composantes du Pôle, notamment en matière d'infrastructures, de recherche, développement, formation, et services. Elle est appelée en outre à définir le concept le plus approprié à l’émergence et au développement de ces filières, à leur ancrage dans le tissu économique local et à l’intégration de ce pôle avec les autres structures existantes ou prévues dans le pays. Le cabinet qui réalisera l'étude aura en outre à définir l’organisation appropriée pour assurer l’aménagement, le développement, la gestion et l’animation de ce projet à long terme. De même, l’étude permettra d’évaluer le coût du projet et de proposer le montage financier pour sa réalisation. Elle analysera aussi son impact socioéconomique en termes de création d’emplois, de captage des investissements, de valeur ajoutée induite et de chiffre d’affaires, notamment à l’export. 

 

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