L’aéroport de Tripoli est fermé depuis le début, le 13 juillet, des combats qui ont fait au moins 47 morts et 120 blessés, a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère de la Santé. L'Union européenne (UE) a fait part de sa préoccupation après les nouveaux affrontements dans lesquels cinq civils ont péri dimanche, selon un responsable local, cité par l’AFP. Les victimes sont des habitants du quartier de Qasr Ben Ghachir, à proximité de l'aéroport, tués dans la chute des roquettes sur leurs maisons. L'aéroport de Tripoli s’est embrasé depuis le lancement, le l3 juillet, d'une attaque menée par une alliance de milices islamistes et de milices de la ville de Misrata (200 km à l'est de Tripoli) afin d’en déloger les brigades de Zenten (170 km au sud-ouest de Tripoli). «L'aéroport a été attaqué ce matin aux obus de mortier, aux roquettes et aux canons de char. C'est l'attaque la plus violente» depuis le début de l'offensive, a déclaré à l'AFP un responsable de la sécurité de l'aéroport, Al-Jilani Al-Dahech. Deux avions ont été ravagés par les flammes après avoir été touchés par des roquettes. Les deux compagnies nationales ont ainsi déploré la perte d'un Airbus A330 et d'un Bombardier. Les combats de cette semaine ont suscité l'inquiétude de la communauté internationale et poussé l'ONU à évacuer sa mission en Libye.
L'UE préoccupée
La délégation de l'UE en Libye a souligné sa préoccupation face à un «conflit prolongé», exhortant toutes les parties à la «retenue» et au dialogue. «L'UE rappelle que les attaques contre les aéroports civils constituent une violation du droit international», a-t-elle encore souligné dans un communiqué. Ces combats ont ravivé les craintes d'un conflit plus large alors que le pays attend toujours la proclamation des résultats des législatives du 25 juin. Annoncés pour ce dimanche, ils devraient être finalement communiqués ce lundi, selon la Haute commission électorale, citée par l’Agence française de presse.
S'adressant au Conseil de sécurité de l'ONU à New York, le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed Abdelaziz, a ainsi demandé jeudi l'aide de l'ONU pour former les forces de sécurité libyennes afin qu'elles puissent protéger les infrastructures essentielles, notamment les aéroports et installations pétrolières. «Si la Libye devenait un État en déliquescence, aux mains de groupes radicaux et de seigneurs de guerre, les conséquences seraient profondes et peut-être irréversibles», a-t-il dit.