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La réalisation d’une nouvelle mosquée à Tétouan est l'illustration parfaite de l'intérêt particulier que porte S.M. le Roi, Amir Al Mouminine, à la chose religieuse. Elle s'inscrit également dans le cadre de la politique de l'État relative à la construction des mosquées selon un programme modulé en fonction des besoins des fidèles et visant à accompagner le développement démographique et urbain des différentes régions du Royaume. Ce projet novateur de S.M. le Roi dans le domaine religieux accorde une place importante à la mosquée, eu égard à sa mission dans l'encadrement de la vie religieuse.
Dans le souci de préserver le référentiel religieux du Maroc basé sur la modération, la tolérance et la voie du juste milieu, et le prémunir contre les tentations de l'extrémisme, de l'ostracisme et des excès, le Maroc s'est basé dans sa démarche de rénovation du champ religieux sur une stratégie intégrée, globale et multidimensionnelle, intégrant trois volets : l'institutionnel, l'encadrement et l'éducation islamique authentique. L'aspect institutionnel a englobé la restructuration du ministère des Habous et des affaires islamiques, avec la création par dahir de plusieurs directions chargées de l'enseignement originel, des mosquées, des affaires islamiques, outre la nomination de délégués régionaux du ministère qui ont pour attributions de veiller à une gestion saine des affaires religieuses et de réhabiliter et rénover l'institution du wakf pour l'inscrire en phase avec ses finalités sociales et les objectifs de solidarité et de bienveillance envers les catégories démunies.
Les réformes institutionnelles se sont traduites également par l'amélioration de l'encadrement religieux, à travers notamment la refonte des structures du Conseil supérieur des oulémas, de sorte que cette structure est désormais dotée d'une antenne locale, au niveau de chaque province et de chaque préfecture, qui veille à une gestion de proximité des affaires religieuses et assure les missions d'orientation et de conseil des citoyens pour ce qui a trait à leur vie religieuse. Ce conseil assure aussi un déploiement au-delà des frontières nationales en direction de la communauté marocaine immigrée, dans le cadre des efforts de préservation de l'identité doctrinale et nationale. Pour ce qui est de la construction, la réhabilitation, la restauration et l'équipement des mosquées, les Hautes orientations royales ont été mises en œuvre, à travers plusieurs programmes ayant ciblé notamment les quartiers périphériques et urbains et le monde rural ainsi que les mosquées historiques.
Dans ce cadre, il faut dire que la Haute sollicitude dont S.M. le Roi entoure les mosquées consacre les traditions de ses glorieux ancêtres qui ont toujours veillé à la sauvegarde du patrimoine architectural propre à la mosquée.
Il s'agit également d'une concrétisation parfaite de la stratégie nationale intégrée, globale et multidimensionnelle de gestion de la chose religieuse et qui vise à garantir les conditions d'une pratique idéale des préceptes de l'Islam, la diffusion de la paix spirituelle et la sauvegarde de l'identité religieuse des Marocains, fondée sur le rite malékite. En effet, cette politique se base sur l'unicité du dogme malékite, le soufisme inspiré de la conduite du Prophète Sidna Mohammed, sur lui prière et salut, et la défense des valeurs de compréhension, d'entente, de cordialité, de cohabitation, de coexistence entre les peuples et les communautés, de rejet de l'obscurantisme et de l'extrémisme religieux. La détermination de S.M. le Roi à promouvoir les lieux du culte fait partie de cette stratégie, dont l'un des volets consiste justement à construire des mosquées dans le cadre d'un important programme modulé en fonction des besoins des fidèles. Il a été décidé aussi, en consécration de la Haute sollicitude dont S.M. le Roi Mohammed VI, Amir
Al Mouminine, entoure les mosquées, d'organiser chaque année la Journée nationale des mosquées au septième jour qui suit la célébration de l'Aïd Al Mawlid Annabaoui Acharif.
Programme de mise à niveau des imams
S.M. le Roi, Amir Al Mouminine, en tant que protecteur de la religion et du culte et garant de la quiétude spirituelle des membres de la communauté, avait décidé, dans son discours en date du 27 septembre 2008 à Tétouan, d'inaugurer une nouvelle étape dans le processus de réforme du champ religieux en procédant au lancement d'un programme de mise à niveau des imams dans le cadre d'un plan d'action novateur dénommé «Mithaq Al-Oulamae». La mise en place de ce programme de mise à niveau des imams a nécessité l'adoption d'une démarche pertinente fondée sur une évaluation globale de leur niveau d'instruction, afin de tracer les objectifs du programme et en élaborer le contenu, compte tenu des besoins des bénéficiaires. À ce propos, l'action menée couvre quatre axes d'intervention : sensibiliser les imams au cadre doctrinal qui gouverne leur action, leur permettre de remplir leur rôle pour conforter les mosquées dans leur vocation en tant que lieux d'orientation religieuse et de diffusion de la pensée religieuse authentique, renforcer leur présence en matière d'encadrement et de guidance vers le droit chemin et favoriser un climat de communication et d'échange avec les oulémas.
La formation des imams
Le ministère des Habous et des affaires islamiques poursuit en permanence ses efforts dans le domaine de la formation des imams, des mourchidines et des mourchidates. Le programme de leur formation se décline en cours théoriques et pratiques, conférences et journées d'études. Dans le même sens, une dotation financière de 541 millions de DH avait été allouée, à compter du 1er janvier 2012, à l'amélioration de la situation des imams des mosquées. Le Souverain a également ordonné que soit accordée, à partir du 1er janvier 2014, une rémunération mensuelle à ceux qui assurent l'appel à la prière (muezzins) dans les mosquées, et de faire bénéficier ces derniers, ainsi que les prédicateurs et ceux en charge de l'entretien de ces lieux de culte, de l'assurance maladie obligatoire et complémentaire.
Les oulémas assurent un encadrement permanent des imams
Conscients qu'ils sont du rôle de la mosquée, fer de lance de cette action préservatrice, les oulémas assurent un encadrement permanent des imams à travers notamment les rencontres bimensuelles prévues par la Charte des oulémas, comme ils veillent à une répartition judicieuse des 1.200 jeunes imams lauréats des centres de formation, sur l'ensemble du territoire du Royaume. Cette mission d’encadrement se trouve confortée grâce à l'action des femmes-ouléma qui, depuis 2004, ont intégré le domaine de l'encadrement religieux et ont pu consolider leur présence dans le domaine de la prédication et de l'orientation. Ces mesures viennent renforcer une série de dispositions similaires prises, à plus d'un niveau, en vue de promouvoir la chose religieuse et d'accorder l'intérêt nécessaire aux différentes catégories de ceux qui veillent sur les mosquées, conformément aux Hautes orientations royales contenues dans les différents discours de S.M. le Roi, notamment celles figurant dans le discours royal d'orientation du 30 avril 2004.
Programme d’alphabétisation dans les mosquées
Le ministère des Habous et des affaires islamiques a entamé, depuis l’an 2000, le Programme d’alphabétisation dans les mosquées. Ce programme a pour objectif de permettre aux personnes âgées d’apprendre l’écriture, la lecture et le calcul et d’approfondir leur compréhension de l’Islam. Il vise aussi à leur inculquer les valeurs de tolérance et d’indulgence de l’Islam, à promouvoir la connaissance de leurs droits et obligations et à consolider une interaction positive avec leur environnement. Les cours, qui sont donnés du lundi au vendredi, commencent pour les femmes à 14 h 30 jusqu’à l’adhân (l’appel à la prière) d’al asr. Pour les hommes, les cours commencent après la prière d’al asr jusqu’à l’adhân (l’appel à la prière) du maghrib. Le corps professoral se compose d’encadrants contractuels, d’encadrants payés à l’heure et de suppléants d’encadrants. Ils utilisent les manuels de lecture, d’écriture et de calcul, outre l’apprentissage du Coran. Conscient de l’étendue de l’analphabétisme dans le milieu rural (67% de la population rurale étant analphabètes et 80% des non scolarisés sont en milieu rural, dont 58,4% sont des filles), et dans le but de permettre à ce milieu de bénéficier de cette initiative qui constitue une solution idoine pour les contrées lointaines et les petites agglomérations qui ne disposent pas d'établissements scolaires, le ministère a décidé d’étendre le programme d’alphabétisation aux mosquées rurales. Aussi et dans le cadre de la mise en œuvre du plan quinquennal 2010-2015 visant à atteindre un million de bénéficiaires, le nombre de personnes ayant bénéficié du programme de lutte contre l'analphabétisme dans les mosquées a atteint, pendant la période 2010-2014, 886.686 bénéficiaires, soit un taux de réalisation de 88,66% par rapport à l'objectif initial.
Conforter le rôle de la mosquée
Le projet novateur de S.M. le Roi dans le domaine religieux a accordé une place importante à la mosquée, eu égard à sa mission dans l'encadrement de la vie religieuse. Le personnel en charge du culte a bénéficié à cet égard de l'intérêt éminent de S.M. le Roi, à travers l’opération nationale de mise à niveau et de formation des imams, telle que déclinée à travers «Mithaq Al Oulamae», l’objectif étant de «rénover le discours religieux et améliorer les performances des institutions religieuses, de sorte qu'elles puissent se mettre en phase avec la dynamique à l’œuvre au sein de la société marocaine, suivre l’évolution intellectuelle et culturelle qui a cours et saisir la portée des mutations accélérées intervenues à l’échelle mondiale», comme cela est explicité dans le message adressé par S.M. le Roi à la première rencontre des âlimates, prédicatrices et mourchidates. S.M. le Roi souligne, à cet effet, que «le programme ambitieux pour l’encadrement et la mise à niveau des imams aura un impact indéniable et des retombées positives sur l'action menée en vue de définir une nouvelle mission pour la mosquée et mettre en exergue le rôle qui lui incombe en tant que lieu propre à éduquer et à éclairer les esprits».
Les chaînes de radio et de télévision Mohammed VI du Saint Coran, créées à l'initiative de S.M. le Roi, Amir Al Mouminine, connaissent un succès indéniable, et ce au regard de la forte audience dont elles bénéficient et du rayonnement qu’elles ont au-delà des frontières nationales. Ce succès est à mettre au crédit de la ligne suivie par les deux chaînes qui développent une approche de proximité en traitant des problèmes inhérents à la vie des citoyens, sur la base du référentiel tiré du Saint Coran et de la tradition du Prophète Sidna Mohammed, prière et paix sur Lui. Le choix multilingue (arabe, arabe dialectal, amazigh, français et anglais) ainsi que la place importante accordée dans les programmes à la déclamation du Livre saint et à des émissions interactives ont aussi favorisé pour beaucoup le rayonnement de ces stations.
