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Nomination d'un nouveau chef d'état-major

Le Parlement libyen a choisi un nouveau chef d'État-major, après avoir annoncé son intention de donner à l'armée les moyens de mettre au pas les milices armées qui contrôlent des pans entiers du pays.

Nomination d'un nouveau chef d'état-major
Le Parlement et le gouvernement semblent plus que jamais déterminés à former une véritable armée. Ph. AFP

«Le colonel Abdel Razzak Nadhouri a été choisi par 88 des parlementaires sur les 124 présents et a été promu au rang de général», a indiqué à l'AFP le porte-parole du Parlement Mohamed Toumi dans la nuit de dimanche à lundi. Le nouveau chef d'État-major est originaire de la ville de Marj (1.100 km à l'est de Tripoli). Pendant le soulèvement contre le régime de Mouammar Kadhafi en 2011, il avait rejoint les insurgés de Benghazi, foyer de la révolte dans l'est du pays. Il remplace le général Abdessalam Jadallah Oubeidi, qui a été auditionné le 10 août par le Parlement sur l'incapacité de l'armée à faire régner l'ordre notamment à Tripoli et Benghazi, deux villes livrées aux milices armées. Le Parlement libyen a qualifié dans la nuit de samedi à dimanche de «terroristes» les milices islamistes et les jihadistes qui contestent sa légitimité et affirmé son intention de les combattre en soutenant les forces armées régulières. Ces groupes «sont une cible légitime pour l'armée nationale, que nous soutenons avec force pour qu'elle continue sa guerre jusqu'à les contraindre à cesser les tueries et à remettre leurs armes», a souligné le Parlement. Cependant on se demande quel incidence peut avoir une telle nomination alors que le processus de transition politique en Libye a pris un coup sévère avec la contestation ouverte de la légitimité du Parlement élu par les islamistes qui accusent le pouvoir en place d'être complice de raids aériens visant leurs miliciens. La bataille pour l'aéroport de Tripoli dans un pays plongé dans le chaos a révélé la profondeur des divisions entre les autorités se prévalant d'une légitimité électorale et les islamistes, majoritaires dans l'Assemblée sortante, affirmant vouloir défendre les «acquis de la révolution». Des miliciens islamistes ont annoncé samedi dernier avoir pris le contrôle de l'aéroport international de Tripoli, une information qui n'a pas encore été confirmée de source indépendante.

L’Égypte dément

Après plusieurs jours de spéculations sur l'origine des avions qui ont bombardé, les miliciens islamistes participant à l'assaut contre l'aéroport, ces derniers ont accusé les Émirats arabes unis et l'Égypte d'en être les responsables pour, selon eux, prêter main-forte aux nationalistes qui défendaient cette installation, hautement stratégique. «Les Émirats et l'Égypte sont impliqués dans cette lâche agression», a déclaré samedi soir Mohamed Hadia, un porte-parole du groupe «Fajr Libya», accusant au passage le Parlement et le gouvernement provisoire de complicité. L'Égypte a «catégoriquement» démenti toute implication dans ces raids, mais les Émirats arabes unis, leurs alliés dans la lutte contre les islamistes, n'avaient pas encore réagi hier dimanche. 

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