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Minces chances pour la trêve

De timides espoirs de trêve entre le Hamas palestinien et Israël semblaient se profiler jeudi, après un intense ballet diplomatique, pour mettre fin à un conflit qui a déjà fait plus de 700 morts palestiniens, pour la majorité des enfants et des civils. L’ONU a demandé l’ouverture d’une enquête sur de «possibles crimes de guerre».

Minces chances pour la trêve
Des médecins palestiniens couvrant le corps d’une Palestinienne de 9 ans à l’hôpital de Beit Lahia le 22 juillet 2014. Ph. AFP

Hier jeudi, c’est le nouveau chef de la diplomatie britannique, Philip Hammond, qui s’est entretenu avec Benjamin Netanyahu après avoir rencontré le Président palestinien Mahmoud Abbas, tandis que Ban Ki-moon s’est rendu à Djeddah, en Arabie saoudite, où il a été reçu par le Roi Abdallah. Après avoir interdit aux compagnies aériennes américaines de voler vers et depuis Israël, à la suite de la chute d’une roquette près de l’aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv, l’Agence fédérale de l’aviation américaine (FAA) a décidé de lever cette mesure qui avait choqué les autorités israéliennes. Cette interdiction de vol, également endossée par les autorités de l’aviation civile européennes, avait été saluée comme une «grande victoire» par le Hamas.

Mais le chemin vers la paix reste long et les efforts diplomatiques n’ont pour l’heure pas de conséquence concrète pour les Gazaouis : sept Palestiniens ont été tués hier matin près de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, dans une série de frappes israéliennes tout près de la frontière. Depuis le début de l’opération «Bordure protectrice» le 8 juillet, plus de 720 Palestiniens ont été tués, très majoritairement des civils, dont de nombreux enfants. Trente-deux militaires et deux civils israéliens ont également perdu la vie. Jamais l’armée israélienne n’avait connu de pertes aussi lourdes depuis sa guerre contre le Hezbollah libanais en 2006.

La misère pour 1,8 million de personnes

Selon un responsable américain qui voyage avec John Kerry, si un compromis devait être trouvé, il faudra ensuite entamer «de sérieuses négociations pour trouver une solution durable à la situation à Gaza». Avant tout cessez-le-feu, le Hamas exige notamment qu’Israël s’engage à lever le blocus qu’il impose à la bande de Gaza depuis huit ans, qui pèse lourdement sur la situation économique de ce territoire où s’entassent dans la misère quelque 1,8 million de personnes. Alors que les critiques contre l’opération israélienne croissent à mesure que le bilan humain s’alourdit, le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU a décidé l’envoi d’une mission pour enquêter sur de possibles «crimes de guerre» commis par l’armée israélienne. Les hôpitaux à Gaza sont «débordés», et même si «les médecins palestiniens ont l’expérience de la chirurgie de guerre, du triage des patients, je ne suis pas sûr qu’ils vont pouvoir continuer longtemps à recevoir autant de blessés», a indiqué à la presse le président de MSF, Mégo Terzian.

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