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Pékin et Rabat scellent un nouveau partenariat triangulaire et stratégique

La capitale chinoise devrait abriter ce vendredi le premier Forum économique Maroc-Chine qui connaîtra la participation d’une très importante délégation marocaine, comptant une centaine d’opérateurs économiques, des ministres et des hauts commis de l’État. La rencontre sera axée sur des sessions plénières dédiées à l’environnement des affaires des deux pays, suivies de cinq panels sectoriels portant sur l’Agriculture et Agri-business, l’Industrie, le Tourisme, l’Énergie et les Mines ainsi que la Logistique et les Infrastructures. Des sessions de Networking sont également prévues en marge du Forum.

Pékin et Rabat scellent un nouveau partenariat triangulaire et stratégique
la Chine affiche un intérêt croissant pour l’Afrique depuis 2005, et le Maroc plus récemment.

Organisé par le ministère des Affaires étrangères et de la coopération, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et le Groupements professionnel des banques du Maroc (GPBM), ce Forum économique bilatéral est l’occasion idoine pour l'Agence marocaine de développement des investissements (AMDI) et plusieurs groupes publics et privés d’exposer les réalisations marocaines et les opportunités de partenariat ou d'investissement. Deuxième puissance économique mondiale et troisième fournisseur du Maroc avec un volume d'échanges commerciaux de plus de 29 milliards dirhams en 2013, la Chine affiche un intérêt croissant pour l’Afrique depuis 2005, et le Maroc plus récemment. L’exportation du Royaume vers l’Empire du Milieu s’est établie à 2,9 milliards de dirhams, soit une hausse de 20,9 par rapport à l’année précédente.

Cela dit, le Maroc représente un pont naturel et une plateforme appropriée pour l'intensification des relations d'investissement et d'échanges entre la Chine et le continent africain. Dans ce sens, le Royaume est appelé à jouer un rôle de premier ordre dans la promotion d’un modèle de partenariat triangulaire de plus en plus équitable et profitable entre la deuxième puissance économique mondiale et le continent noir. Un partenariat stratégique qui renforce le développement économique et humain et la stabilité dans ce continent. Réputé pour ses fortes relations avec les pays de l’Afrique subsaharienne notamment, le Royaume constituerait un élément clé de cette éventuelle coopération triangulaire Chine-Maroc-Afrique. Surtout lorsqu’on sait que le pays asiatique n’est pas fortement présent en Afrique francophone. Le Maroc, grâce à sa position géographique, mais aussi à ses ressources humaines et aux accords de libre-échange qu'il a conclus avec de nombreux pays, a le potentiel pour devenir un hub pour les investissements étrangers en Afrique.

Quatrième destination des investissements directs étrangers sur le continent, première destination en Afrique du Nord pour les investissements directs étrangers entrants et premier investisseur en Afrique francophone, le Royaume dispose, aussi, de plusieurs atouts lui permettant d'être le moteur-clé d'une dynamique régionale. Selon l'ambassadeur du Maroc à Pékin, Jâafar Hakim Lâalaj, plusieurs conventions en cours d'élaboration seront signées avant la fin de l'année en cours, dont le projet d'accord en cours de négociation dans le domaine touristique. Dans ce domaine, la Chine reste la quatrième destination la plus prisée des touristes étrangers, dont le nombre a augmenté ces dix dernières années, passant de 8 à 48 millions annuellement. Selon l'ONMT (Office national marocain du tourisme), à l'horizon 2020, le potentiel de touristes chinois susceptibles d'être approchés par la destination Maroc pourrait se situer entre 2,5 et 3,1 millions. À fin 2013, les flux touristiques chinois sont de 7.871 touristes. Ce volume à destination du Maroc reste faible, comparé à d’autres destinations comme l’Égypte, la Turquie et la Grèce par exemple, chacun de ces pays ayant réussi à drainer plus de 80.000 touristes chinois, suite à l’ouverture de lignes directes.

Ce faible flux est dû essentiellement aux modalités rigoureuses d’octroi de visa et à l’absence de lignes aériennes directes entre le Maroc et la Chine. Pour renforcer la notoriété de la marque Maroc sur le marché, l’ONMT, bras armé du ministère du Tourisme en matière de marketing et de promotion, développe une communication plurimédia intégrant essentiellement la presse et les actions sur le Web. Il s’agira également de développer massivement la communication en ligne, en mettant l’emphase sur les attributs recherchés par le touriste chinois (culture, détente, partage d’expériences, histoire, nature et authenticité). L’Office table aussi sur la mise en place prochaine d'une ligne aérienne directe entre les deux pays, susceptible aussi de renforcer davantage la coopération économique.


Questions à : Lahcen Haddad, ministre du Tourisme

«La Chine est un marché émergent»

Pourquoi table-t-on autant sur le marché chinois ?
La Chine est un marché émergent dont l’importance revêt plusieurs aspects (population, pouvoir d’achat important…). Nous nous intéressons beaucoup à ce pays et nous multiplions les actions à court et moyen termes afin de développer les flux touristiques en provenance de ce marché. Notre objectif est de drainer 100.000 touristes chinois à l'horizon 2020, contre 7.871 actuellement. Je suis confiant pour ce qui est de la réalisation de cet objectif, car notre pays dispose d’un produit diversifié et de qualité.

Comment comptez-vous procéder pour atteindre ces objectifs ?
Afin de développer les flux touristiques en provenance de la Chine, nous travaillons en concertation avec le ministère des Affaires étrangères pour l’assouplissement de la procédure d’octroi de visa. Parallèlement, nous étudions avec les autorités chinoises les possibilités d’émergence de voyages individuels. Nous continuons à développer des produits combinés avec la France, l’Espagne et le Moyen-Orient, tout en prospectant d’autres pistes de produits combinés avec l’Italie et la Grande-Bretagne.

L’ouverture de la ligne Casablanca-Pékin est-elle imminente ?
Nous sommes très confortés par l’ouverture de la ligne Casablanca-Pékin et nous accordons un intérêt majeur à la prospection de tours opérateurs chinois et à l’adhésion de nouvelles compagnies aériennes. Ce qui nous intéresse en matière de coopération avec la Chine, c’est l’attraction de nouveaux investissements pour les stations balnéaires. Nous allons étudier plusieurs possibilités de collaboration sur de nombreux projets touristiques de grande envergure avec les investisseurs chinois, sur les infrastructures d’animation, les Palais des Congrès...

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