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Pour dynamiser le marché musical en Afrique et au Moyen-Orient

La capitale se prépare pour accueillir, du 12 au 15 novembre prochain, un événement exceptionnel pour la création d’un marché musical. Il s’agit de Visa For Music (VFM), le Salon des musiques d’Afrique et du Moyen-Orient.

Pour dynamiser le marché musical en Afrique et au Moyen-Orient

Cette première édition inédite au Maroc et sur le continent africain se veut une plateforme professionnelle ambitionnant de remédier à tous les maux qui touchent de près ou de loin au secteur musical, le dévalorisent et freinent son épanouissement aussi bien intérieur qu’à l’étranger. La mise en place d’un marché de ce genre devient impérative pour pallier, en premier lieu, la problématique de l’export de nos artistes.

Son organisation au Maroc vient à point nommé avec l’intense évolution du paysage musical, réalisée à travers les grandes manifestations en place depuis ces dernières années, qui ont atteint une renommée internationale, entre autres le Festival Mawazine, le Festival international des musiques sacrées de Fès, le Festival Timitar… Selon Brahim El Mazned, concepteur et directeur artistique de Visa For Music, ce salon constituera une vitrine par excellence pour l’identité musicale marocaine actuelle. «VFM se veut être le rendez-vous incontournable pour les acteurs de l'industrie de la musique au sens large, c’est-à-dire les professionnels marocains et internationaux, les labels indépendants et majors, les producteurs et diffuseurs, les éditeurs et distributeurs, les salles de spectacles et festivals, les directeurs artistiques, les tourneurs, les artistes, ainsi que les organismes professionnels, les sociétés d’auteurs, les collectivités, les fondations, les acteurs de la société civile, les médias… En outre, des ponts seront, également, mis en place avec de nombreuses industries liées au domaine de la musique, notamment l’industrie cinématographique, la publicité et bien d’autres…» D’où une programmation des plus minutieuses est prévue pour communiquer et débattre avec tous les acteurs de la filière, notamment les artistes, les organismes professionnels, les agents, les maisons de disque, les institutions culturelles et les fondations, les médias et éditions, les managers et autres formateurs. Toutes ces rencontres seront ponctuées de conférences et de projections de films documentaires, de formations professionnelles, de speed-meetings, de networking et d'assises professionnelles. Sachant pertinemment que le secteur culturel, s’il est bien pensé, est capable de stimuler l’économie nationale. Ainsi, avec l’installation de structures adéquates, Le Maroc pourra prétendre à sa promotion à travers la musique et la culture pour véhiculer l’image d’un pays pluriel, fort de sa richesse culturelle.


Visa For Music a pensé, également, à mettre sur rails des nouveaux talents ou artistes en herbe, en leur dédiant des show-cases où ils auront l’occasion de se produire devant un jury constitué du directeur général de VFM, de trois directeurs artistiques de festivals de musiques du monde, de deux journalistes culturels et deux musicologues. Toutefois, cet événement ne pourra être gravé dans les annales sans reconnaître et rendre hommage à certaines figures qui ont marqué l’histoire récente de la musique au Maroc, sur le continent et dans la région du Moyen-Orient. Des moments forts pour rappeler les potentialités dont regorge toute la région.
Il est à noter qu’en marge de cette première édition Visa For Music, se tiendra, du 13 au 15 novembre 2014 à Rabat, la quatrième édition de la Conférence internationale sur l’économie créative en Afrique. Un rendez-vous annuel organisé par Arterial Network.

Près de 300 participants du secteur culturel et artistique de tout le continent et du monde entier sont attendus, afin de discuter des stratégies de croissance et de durabilité pour un secteur créatif africain dynamique. 



Questions à : Brahim El Mazned

«Le Maroc a une expérience exceptionnelle en matière d’organisation d’événements culturels et artistiques»

Comment vous est venue l’idée d’organiser cet événement au Maroc ? Est-ce qu’il a été facile de la concrétiser ?
Depuis plus de dix ans je collabore avec des vingtaines de plateformes de même nature à travers le monde, de AWME à Melbourne au Mercado Cultural à Bogota et du CINAR à Montréal au Babel Med à Marseille, soit en tant qu’intervenant ou en tant que membre du Jury ou tout simplement comme visiteur. J’ai trouvé qu’il est regrettable que ni la région du grand Moyen-Orient ni le continent africain ne disposent de Salons internationaux de la musique à l’exception de quelques initiatives régionales intéressantes ; mais qui souffrent de problèmes liés au transport ou au manque d’infrastructures. Créer ce Salon au Maroc est légitime à plus d’un titre parce que notre pays a cette double identité africaine et moyen-orientale en plus de ses identités multiples à lui qui font son exception. En plus, le Maroc a une expérience exceptionnelle en matière d’organisation des évènements culturels depuis plus de vingt ans. C’est ma manière de contribuer au rayonnement de la musique du Maroc et de celle des deux zones dont fait partie le Maroc.
Maintenant, organiser un tel évènement nécessite l’adhésion des artistes, des professionnels de la culture, les pouvoirs publics, les acteurs économiques, les médias, etc. pour qu’il soit une réussite pour le Maroc et pour l’ensemble du continent.

Vous dites que Visa For Music favorisera la constitution d’un marché de la musique en Afrique et au Moyen-Orient. De quelle manière cela pourra-t-il se faire ? Quelle stratégie adopterez-vous pour que cet objectif puisse prendre forme dans un futur proche ?
Visa For Music se veut être le rendez-vous incontournable pour les professionnels de l'industrie de la musique au sens large. L’ensemble de ces professionnels va se retrouver à Rabat pour travailler, rencontrer les artistes ou leurs managers, assister aux concerts show cases, signer des contrats d’engagement… Des ponts seront également mis en place avec de nombreuses industries liées au secteur de la musique, notamment le septième art, la TV, la publicité et bien d’autres... En matière de stratégie, nous essayons de fédérer l’ensemble des acteurs de la musique à ce projet et offrons l’opportunité à l’ensemble de ces professionnels pour qu’ils viennent à cette plateforme.

Vous parlez de show cases pour mettre en relief vingt-quatre artistes ou formations. Est-ce qu’il s’agit de jeunes talents non encore connus ? Sur quels critères se fera la présélection et par quel jury ?
L’appel à candidature est ouvert depuis deux semaines et il reste ouvert jusqu’au 15 mai pour l’ensemble des artistes et l’ensemble des esthétiques musicales, le règlement est sur le site : www.visaformusic.com dans la rubrique «Appel à candidature». Un jury composé de professionnels va se réunir début juin pour sélectionner les 24 artistes (8 du Maroc, 8 du reste du continent et 8 du Moyen-Orient), qui vont se produire en show case à Rabat en novembre.
Les artistes non sélectionnés sont invités à venir au Salon pour rencontrer les professionnels et pour s’inscrire aux speed-meetings programmés avec les directeurs de festivals nationaux et internationaux qui seront nombreux à venir.

Quel est l’apport de chacun de vos partenaires, notamment le ministère de la Culture, l’European Forum of Worldwide Music Festivals (EFWMF), la Fondation Hiba et Maroc Festival ?
La réussite de l’organisation de ce Salon ne pouvait se concrétiser sans l’appui de ces acteurs. J’ai rencontré Mohamed Amine Sbihi auprès de qui j’ai trouvé une très bonne écoute et une attention particulière à ce projet. Il trouve que c’est un projet structurant pour la filière musicale dans notre pays et pour l’ensemble de la région. La Fondation Hiba connaît depuis un an une dynamique très ambitieuse, notamment dans le domaine musical, grâce au soutien de son président Younes Boumehdi. L’EFWMF, dont je suis le secrétaire général depuis plus d’un an, s’est engagé lors de la dernière assemblée générale de tenir sa réunion annuelle à Rabat à cette occasion, une manière très généreuse de nous soutenir. Sans oublier de souligner l’intérêt porté par d’autres acteurs politiques et institutions culturelles et médiatiques à cet événement. C’est une opportunité pour nos artistes de rencontrer autant de directeurs de festivals prestigieux à travers le monde.


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