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Les Parcs nationaux de Toubkal et d'Ifrane retenus dans un projet méditerranéen

Les partenaires d'un projet méditerranéen pour la préservation des zones clés de biodiversités ont récemment donné, à Marrakech, le coup d'envoi du volet marocain de ce projet qui a retenu comme sites pilotes les Parcs nationaux de Toubkal et d'Ifrane.

Les Parcs nationaux de Toubkal et d'Ifrane retenus dans un projet méditerranéen
Le projet est financé par le Fonds de partenariat pour les écosystèmes critiques.

Le projet «Promotion de la valeur des zones clés pour la biodiversité (ZCB) à travers l'implication des organisations de la société civile dans leur conservation et gestion en Afrique du Nord» est un projet sous-régional visant l'amélioration du mode de gestion et de gouvernance des espaces protégés et des zones clés pour la biodiversité dans le Hotspot de la Méditerranée. D'une durée de deux ans (septembre 2013-sept 2015) avec un coût total de 392 502,11 dollars, ce projet est mis en œuvre par le Centre pour la Méditerranée de l'Union mondiale pour la nature (UICN-Med) dans quatre pays nord-africains : l'Algérie, la Libye, le Maroc et la Tunisie. Le projet est financé par le Fonds de partenariat pour les écosystèmes critiques (CEPF) dans le cadre de sa ligne stratégique «Amélioration de la conservation et du statut de protection de 44 zones clés pour la biodiversité». Au niveau du Maroc, le Haut commissariat aux Eaux et forêts et à la lutte contre la désertification ( HCEFLCD) a retenu, conformément aux critères du CEPF concernant les sites éligibles et les zones clés pour la biodiversité prioritaires pour la conservation, le Parc national de Toubkal et le Parc national d'Ifrane pour abriter les activités de ce projet. À l'occasion du lancement de cette initiative au Maroc, des responsables de l'UICN-Med et du Haut commissariat aux Eaux et forêts ont présenté le projet méditerranéen pour la préservation des zones clés de biodiversités en présence de représentants d'ONG et d'associations locales qui sont impliquées.

Intervenant à cette occasion, le directeur de l'UICN-Med, Antonio Troja, a présenté les objectifs de ce projet qui vise dans sa globalité à améliorer la gestion des zones clés de biodiversité en méditerranée à travers une gestion participative qui implique les populations locales et les ONG œuvrant dans le domaine de la protection de l'environnement. Il a tenu à souligner la dimension de la coopération régionale dans le cadre de ce projet, affirmant que les deux zones clés de la biodiversité retenues au Maroc vont constituer un modèle pour la coopération entre les quatre pays du Maghreb impliqués dans cette initiative. Il s'agit de renforcer les connaissances sur les zones clés de biodiversité ce qui permettra de mieux armer les gestionnaires de ces zones et instaurer une meilleure gouvernance de ces sites naturels à travers une approche participative fédérant les efforts des administrations concernées et la société civile. Les zones humides représentent 40% de l'oxygène de la planète et 50% des médicaments de synthèse, a-t-il dit en évoquant l'action de l'UICN pour la protection de l'environnement, affirmant que «quand la nature est en bonne santé nos économies et nos sociétés prospèrent». Pour sa part, le coordonnateur du projet de l'UICN-Med pour l'Afrique du Nord, Mahjoub Maher, a souligné que le bassin méditerranéen est le troisième Hotspot le plus riche du monde en biodiversité végétale, relevant qu'il compte six corridors de conservation de la biodiversité, dont le massif de l'Atlas et ses deux sites retenus pour le projet. Dans une déclaration à la MAP, Amhaouech Zouheir, chef de la division des parcs et réserves naturelles au Haut commissariat aux Eaux et forêts, a indiqué que ce projet revêt une importance particulière compte tenu de l'engagement de ce dernier à mettre en place des mécanismes de partenariat et d'ouverture sur la société civile et à s'impliquer dans le développement local des zones naturelles protégées.

L'intérêt accordé à ce projet, a-t-il poursuivi, consiste aussi dans son volet de la recherche scientifique compte tenu de la volonté du Haut commissariat à instaurer une coordination étroite avec les institutions de la recherche scientifique, notamment en ce qui concerne le suivi et l'évaluation de l'impact des changements climatiques sur les écosystèmes naturels. Et de préciser qu'un tel projet contribuera à mettre en place un modèle de gouvernance sur les deux sites pilotes fondé sur la coopération avec les scientifiques, l'implication de la société civile et une réflexion sur les moyens de pérenniser les actions des différents acteurs pour la protection des sites naturels protégés. 

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