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Rebond de la croissance à 4,9% en 2015

Dans sa dernière note sur les perspectives de croissance économique du pays, le Centre marocain de conjoncture prévoit un redressement du cycle des affaires en 2015, après une croissance estimée à 2,6% cette année. Le CMC est ainsi plus optimiste que le HCP et la Banque mondiale qui tablent respectivement sur un taux de croissance de 3,7 et 4,6% pour l'année prochaine.

Rebond de la croissance à 4,9% en 2015
La valeur ajoutée agricole enregistrerait une progression de 10,7% en termes réels en 2015, selon le CMC.

Optimisme du Centre marocain de conjoncture (CMC) pour 2015. Dans sa dernière note sur les perspectives de croissance économique au Maroc, le Centre prévoit un redressement du cycle des affaires l’année prochaine avec un taux de croissance de 4,9%. Soit 1,2 point de plus que les prévisions du Haut Commissariat au Plan (HCP) annoncées en juin dernier et 0,3 point supplémentaire comparé aux projections de la Banque mondiale. Le CMC table ainsi sur l’amélioration des principaux facteurs agissant sur la dynamique de croissance tant au plan de l’environnement économique interne qu’externe. Les experts du Centre présidé par Habib El Malki rappellent que 2014 devait enregistrer «l’une des plus faibles performances au cours des dernières années tant au niveau de la production que de la demande et des revenus avec un taux de croissance qui se réduirait en toute probabilité à 2,6%». Rappelons que le HCP estime la croissance 2014 à 2,5%, contre 3% pour l'institution de Bretton Woods.

La relative embellie attendue en 2015 traduirait la reprise de plusieurs secteurs. La valeur ajoutée agricole enregistrerait, sous l’hypothèse d’une bonne récolte céréalière, une progression de 10,7% en termes réels. Le secteur des industries manufacturières devrait, quant à lui, afficher une croissance en volume de 2,7%. La valeur ajoutée des activités du bâtiment et travaux publics enregistrerait une progression de 2,7%, sous l'effet de la relance de l’habitat social et des investissements dans les infrastructures de base. Même tendance positive attendue au niveau du transport, des télécommunications et des autres services marchands, tirée par une demande de consommation jugée plus vigoureuse ainsi que par le développement des activités des industries de transformation, du bâtiment et du tourisme. De même, le secteur du commerce devrait évoluer de 4,5% à la faveur de l’expansion aussi bien de la production intérieure que des importations.
Par ailleurs, le CMC table sur un raffermissement de la demande et prévoit la hausse des prix, tirée par le dynamisme de plusieurs facteurs. En effet, l’investissement augmenterait en valeurs nominales de 3,1% grâce à la reprise des flux de capitaux étrangers doublée de la tendance au redressement de l’investissement privé et des équipements publics. La consommation des ménages enregistrerait un accroissement en valeurs courantes de 5,8%. «Cette progression se traduirait, compte tenu d’une évolution des prix qui demeure encore modérée, par une progression de la consommation réelle de 3,8%», précise le CMC. De leur côté, les échanges extérieurs devraient contribuer aussi positivement à la croissance.

«Les flux des importations poursuivraient selon toute probabilité leur évolution tendancielle ; le taux d’accroissement de cet agrégat en valeurs courantes escompté pour l’année 2015 serait de l’ordre de 3,9%», soulignent les experts de l’Institution. En outre, grâce à la reprise de l’activité économique dans les principaux pays partenaires du Maroc, le taux de progression des exportations en valeurs nominales pourrait atteindre 5,1% environ en 2015. Ainsi, sous l’effet d’un redressement significatif de la demande, mais aussi du renchérissement des produits importés, les prix à la consommation devraient augmenter et porter le taux d’inflation autour de 2,2%. «Ces développements conjoncturels relativement favorables au plan de la production, de la demande et des revenus devraient induire une certaine détente sur le marché du travail sans pour autant induire une inversion même temporaire de la courbe du chômage. Le redressement de l’activité résultant principalement d’une reprise des activités primaires, dominées par le secteur agricole, se révèlerait d’un faible impact sur l’emploi», prévient le CMC.

Enfin, au plan monétaire et financier, les orientations pour l’année à venir s’inscriraient globalement dans la continuité des années précédentes avec comme objectifs prioritaires la maîtrise de l’inflation et la stabilité du taux de change. Ces objectifs, selon les conjoncturistes, impliquent pour les autorités monétaires une gestion prudente de la liquidité, du taux d’intérêt et du taux de change. «L’hypothèse la plus plausible dans les projections de croissance concernant la parité monétaire est, dans ces conditions, le maintien de la valeur du dirham par rapport à la monnaie européenne au niveau moyen de l’année 2014», indique le CMC. 

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