Menu
Search
Vendredi 29 Mars 2024
S'abonner
close
Vendredi 29 Mars 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

L'inflation toujours molle

Avec 0,3%, l’inflation enregistrée à fin octobre est loin du 0,7% prévu par Bank Al-Magrhrib pour l'ensemble de l'année. Un niveau qui fait craindre la déflation, avec ses effets sur l'investissement, la croissance et l'emploi.

L'inflation toujours molle
Entre septembre et octobre, les hausses concernent principalement les fruits (6,5%), les légumes (6,3%), les poissons et fruits de mer (2,7%).

L’inflation reste faible depuis le début de l'année. Elle ressort à 0,3% au terme des 10 premiers mois, après avoir atteint 1,9% sur l'ensemble de l'année 2013. La grande crainte est que l'économie marocaine bascule dans la déflation, ce qui pourrait alors mettre davantage à mal l'activité du pays. «La faible inflation est une mauvaise nouvelle pour notre économie.

Le risque est réel pour les investissements, la santé des entreprises, avec toutes les conséquences sur le chômage et la croissance de l’économie du pays», a déclaré au «Matin», M'Hammed Tahraoui, économiste du Centre marocain de conjoncture (CMC), en commentant les derniers chiffres du Haut Commissariat au plan relatifs à l’indice des prix à la consommation (IPC). «Notre économie passe par une phase désinflationniste alors qu’en principe, l’inflation devrait être beaucoup plus importante que ce qu’elle est aujourd’hui, en raison de la décompensation.
Ce qui justifierait ce niveau d’inflation, c’est probablement le faible rythme de croissance des activités économiques et de la consommation des ménages», analyse-t-il.

L’inflation, enregistrée à fin octobre, reste en tout cas bien en dessous des prévisions de Bank Al-Magrhrib. Lors de son dernier conseil, tenu à Rabat le 23 septembre dernier, la Banque centrale avait prévu que «l’inflation s’établirait à 0,7% en 2014 et à 1,6% en moyenne sur les six prochains trimestres». Il est, toutefois, à noter que l’inflation au terme des 10 premiers mois de 2014 est en légère hausse par rapport à celle enregistrée à fin septembre (0,2%).
Cette amélioration résulte notamment de la hausse de l’indice des prix à la consommation de 0,6% entre septembre et octobre, conséquence d’une augmentation de 1,3% de l’indice des produits alimentaires et de 0,1% de l’indice des produits non alimentaires.

Les hausses concernent principalement les fruits (6,5%), les légumes (6,3%), les «poissons et fruits
de mer» avec 2,7%. En revanche, les prix des viandes ont diminué de 1,3%.
Par villes, c’est Rabat qui a connu la plus importante hausse (1,3%), suivie de Settat, Dakhla (1,2%) et Laâyoune (1,1%). La seule baisse a été enregistrée à Guelmim (-0,2%). Casablanca reste, néanmoins, la ville la plus chère avec un indice à fin octobre de 115,2, devant Meknès (114,9) notamment.

Comparé au même mois de l’année précédente, l’IPC a également enregistré une hausse de 0,6% en octobre 2014, conséquence d'un bond de l’indice des produits non alimentaires (2,1%) et de la baisse de celui des produits alimentaires (-1,3%). «Dans ces conditions, l’indicateur d’inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatiles et les produits à tarifs publics, aurait connu au cours du mois d’octobre 2014 une hausse de 0,1% par rapport au mois de septembre 2014 et de 1,3% par rapport au mois d’octobre 2013», indique le HCP. 

Lisez nos e-Papers