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Jeudi 28 Mars 2024
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«Frida, nature vivante» s’invite à Rabat

En marge de l’exposition «Complicités : Frida et Diego» qui aura lieu du 5 au 30 septembre prochain à la Villa des arts de Rabat, le film «Frida, nature vivante» sera projeté. Organisée par la Fondation ONA et l’ambassade du Mexique, la projection de ce film est prévue le vendredi 5 septembre à 19 h au même endroit.

«Frida, nature vivante» s’invite à Rabat

Le film «Frida, nature vivante» est basé sur l’histoire de Frida Kahlo, tourné dans sa maison réputée par la célèbre «Maison bleue» autrement dit «Casa Azul» convertie en maison-musée de Frida (Casa-Museo de Frida», à Coyoacán, ville mexicaine. Sorti en 1986, ce film de 108 min, réalisé par Paul Leduc, réunit Ofelia Medina, Juan José Gurrola, Alejandro Luna et José Joaquin Blanco. L’histoire de «Frida, nature vivante» est très touchante. L'an 1954, au Mexique. Frida Kahlo se meurt. Elle a 47 ans. Sur le lit où elle agonise, elle revit les épisodes principaux d'une existence qui n'a pas été tendre, mais dont elle a su faire, à force de courage et de talent, un exemple de dignité. Atteinte de poliomyélite dès l'âge de sept ans, broyée par un tramway quelques années plus tard, un accident dont son corps ne s'est jamais vraiment remis, elle s'appuie sur ces terribles coups du destin pour développer une œuvre artistique d'une rare puissance.

Elle se marie avec Diego Rivera, le plus grand peintre de son pays, une authentique force de la nature. Ensemble, Diego et Frida se rangent aux côtés de Léon Trotski dans sa lutte contre le stalinisme... Il s’agit de la vie enflammée de Frida Kahlo : son omniprésence déchirée sur ses toiles, sa relation tumultueuse avec le peintre Diego Rivera. Un portrait qui renonce à la parole pour la puissance évocatrice des images. Cette œuvre a remporté 17 Prix au Mexique et dans d’autres pays. On notera les Prix Ariel du meilleur film, meilleur directeur, meilleure actrice, meilleure édition, meilleure photographie, meilleure ambiance, meilleure performance féminine, meilleure performance masculine et meilleur argument original. Il a raflé d’autres distinctions dans d’autres festivals de cinéma de Bogota, de La Havane, d’Istanbul, les Prix ACE. Le film est également classé parmi les meilleurs films du cinéma mexicain, selon l’avis de 25 critiques et spécialistes. Son auteur, Paul Leduc, est considéré comme l'un des meilleurs réalisateurs dans l’histoire du cinéma mexicain. Après des études d'architecture, une activité de critique et un séjour à l'IDHEC, il réalise quelques courts métrages et s'impose à l'attention par son premier long métrage, «Reed, México Insurgente» (1970), d'après le reportage écrit en 1914 par le journaliste américain John Reed sur ses aventures avec Pancho Villa : réalisé en 16 mm noir et blanc avec un très petit budget, ce modeste film donne cependant une image authentique et très convaincante de l'épopée révolutionnaire.

Dans le long métrage documentaire «Etnocidio, notas sobre el Mezquital» (1976), Leduc dénonce l'ethnocide dont sont victimes les Indiens de la vallée du Mezquital de la part des propriétaires terriens et du pouvoir fédéral. Dans «Historias prohibidas de Pulgarcito» (1980), il apporte une précieuse documentation sur le processus révolutionnaire en cours au Salvador. En 1984, il signe «Frida, naturaleza viva», magnifique évocation biographique de Frida Kahlo, peintre surréaliste et compagne de Diego Rivera. «Barroco» (1989) et «Latino Bar» (1991) sont deux films d'une profonde originalité, le premier bâti sur une dérive musicale dans le temps et l'espace, le second privé de dialogues, attentif à l'atmosphère et au climat d'un microcosme social. Dans une même veine, mais avec un propos politique plus virulent, il tourne ensuite «Dollar mambo» (1993).

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