Avant d’aborder l’aspect financier alloué à son département, la ministre déléguée chargée de l’Eau a rappelé que la politique hydrique du Royaume repose sur trois piliers, à savoir la maîtrise de la demande en eau, le développement de l'offre à travers la mobilisation des ressources en eau conventionnelles et non conventionnelles et la préservation et la protection des ressources en eau.
Charafat Afailal a également évoqué les ressources hydriques dont dispose le Royaume qu’elle estime à 22 milliards de mètres cube, dont 18 milliards d’eau de surface et 4 milliards d’eau souterraine. Actuellement, les 139 barrages retiennent 176 milliards de mètres cubes, «13 barrages sont en cours de réalisation ainsi que 224 entre petits et moyens barrages», a rappelé la ministre.
Son passage au Parlement était également l’occasion pour Mme Afailal d'insister sur le contexte actuel marqué par une raréfaction de la ressource hydrique conjuguée avec une demande toujours accrue et une surexploitation des eaux souterraines dans un pays à climat aride à semi-aride.
Au Maroc, le ministère délégué chargé de l'Environnement révèle que les projections climatiques prévoient tout au long du XXIe siècle une aggravation de la situation des températures, ainsi qu'une diminution des pluies estimée entre 3 et 30% selon les régions.
2,3 milliards de DH pour les allocations de dépense
Dans le projet de la Loi de finances de l’exercice 2015, le département chargé de l’Eau dispose de 2,3 milliards de DH pour les allocations de dépense dont 200 millions de DH bénéficieront à l’Office nationale de l'électricité et de l’eau potable, alors que 120 millions de DH seront versés aux différentes agences des bassins hydrauliques. Les allocations d’engagement sont évaluées à 7,860 milliards de DH.
Le budget de fonctionnement, quant à lui, est de 508,162 millions de DH. Dans le courant de l'année à venir, onze grands barrages seront réalisés.