Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Les Japonais en tête des bailleurs de fonds de la centrale thermique de Safi

Les documents relatifs aux contrats d’investissement de la centrale thermique à charbon de Safi ont été signés mercredi au siège de la présidence du gouvernement à Rabat. La réalisation de ce grand projet énergétique, dont la mise en service commerciale est prévue pour le premier semestre 2018, nécessitera 2,6 milliards de dollars américains, soit 23 milliards de DH. Le projet permettra la création de près de 3.200 emplois directs durant la phase de construction et de 400 emplois permanents directs et 700 indirects pendant l’exploitation.

Les Japonais en tête des bailleurs de fonds de la centrale thermique de Safi
Cérémonie de signature mercredi dernier des conventions de financement de la centrale de Safi. Ph. Kartouch

Quelque 25% de la demande nationale en électricité sera assurée, à l’horizon 2018, par la centrale thermique de Safi. L’enveloppe budgétaire pour la réalisation de cette centrale s’élève à 2,6 milliards de dollars, soit environ 23 milliards de dirhams, comme nous l’avons annoncé dans notre précédente édition. «Ce grand projet énergétique s’avère de la plus haute importance pour notre pays tant en termes du volume d’investissement que de l’importance de la production énergétique qui sera générée par la centrale», s’est félicité, mercredi, le Chef de gouvernement Abdelilah Benkirane, lors de la cérémonie de signature des documents relatifs aux contrats d’investissement du projet.

Cette centrale, dont la capacité globale est de 1.386 MW, est financée par des bailleurs de fonds nationaux et internationaux du Japon, de la France et de l’Angleterre. Les institutions financières japonaises (la banque JBIC et les banques internationales garanties par NEXI) arrivent en tête des bailleurs de fonds : la Banque japonaise apporte 900 millions de dollars et les banques internationales soutenues par le Japon 485 millions.
La contribution des banques marocaines est de l’ordre de 500 millions de dollars. Le reste du financement est assuré par la Banque islamique de développement (69 millions de dollars), d’autres banques internationales (100 millions) et d'autres contributeurs (535 millions de dollars).
La centrale sera dotée des technologies de pointe, utilisées pour la première fois en Afrique et qui permettront de répondre aux exigences environnementales draconiennes. Elle permettra, en effet, une baisse significative des émissions notamment de CO2 et une réduction des coûts associés au combustible.

Sur ce point, le ministre de l’Énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement, Abdelkader Amara, a souligné que les pouvoirs publics étaient sensibles aux questions environnementales : «En réponse aux doléances des populations locales, cette centrale, qui respectera les dernières directives environnementales applicables en la matière, sera notamment dotée d’un système d’électrofiltre à étages multiples pour le captage des poussières et des particules fines, d’un équipement de désulfurisation des gaz de combustion à l'eau de mer (FGD) pour la capture du dioxyde de souffre et d’un système de réchauffage des gaz de combustion (GGH) pour l’élimination de l’impact visuel». Les coûts des équipements pour le respect de l'environnement représentent environ 25% du coût global.

L'approvisionnement de la centrale en charbon nécessitera la construction, à proximité, d'un nouveau port au nord de la centrale et d’un quai charbonnier dédié à cet effet, indique M. Amara.
Le responsable gouvernemental signale que ce projet aura des impacts positifs et directs sur le plan national et local en ce qui concerne la sécurité et la continuité de l’approvisionnement du pays en électricité, ainsi qu’en matière de transfert de technologie et d’emploi et ce, à travers la création d’opportunités importantes estimées à 400 emplois permanents directs et 700 indirects pendant l’exploitation, et près de 3.200 emplois directs durant la phase de construction du projet.

Il est à noter que la centrale sera construite par l’équipementier sud-coréen Daewoo Engineering & Construction Co. L’exploitation et la maintenance seront assurées par Safi Energy Company (Safiec), détenue par le consortium Nareva Holding (Maroc), GDF Suez (France) et Mitsui&Co (Japon), retenu à l’issue d’un appel d’offres international.

Programme global

La centrale thermique de Safi s’inscrit dans le cadre d’un programme de renforcement de la capacité 2013-2018 d’une puissance globale de l’ordre de 5.240 MW. Dans le détail, il s’agit de 406 MW à base de charbon, 90 MW à base de fioul, 1.720 MW de puissance éolienne, dont 420 MW à réaliser dans le cadre de la loi 13-09 sur les énergies renouvelables, 500 MW en énergie solaire et 520 MW en énergie hydroélectrique pour un investissement estimé à 94 milliards de dirhams. 

Lisez nos e-Papers