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La première mouture de la stratégie nationale de lutte contre la corruption finalisée

La première mouture du projet de la stratégie nationale de lutte contre la corruption sera soumise au Chef du gouvernement cette semaine pour validation avec les différents partenaires qui ont été consultés en amont. La mise en œuvre de cette stratégie, qui se fait attendre depuis des années, sera étalée sur dix ans.

La première mouture de la stratégie nationale de lutte contre la corruption finalisée
La nouvelle stratégie devra être mise en œuvre sur 10 ans.

Le projet portant sur la stratégie nationale de lutte contre la corruption est finalisé. Le ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l'administration, Mohamed Moubdii, devra le soumettre cette semaine au Chef du gouvernement pour validation avec les différents partenaires (Gendarmerie royale, Cour des comptes, justice, inspection générale du territoire…) et procéder, par la suite, à l’élaboration d’un plan d’action. Cette stratégie devra être mise en œuvre sur 10 ans, car elle est axée sur plusieurs volets, comme la formation et la décentralisation. Elle vise à mettre en place les outils de suivi, d’observation et d’intervention en définissant clairement les responsabilités de chaque intervenant.

Outre le volet de sensibilisation, elle sera accompagnée par des mesures législatives. En effet, l'arsenal juridique reste insuffisant pour juguler le fléau et doit être complété afin d’atteindre les objectifs escomptés. On s’attend à la présentation de bon nombre de projets de loi (dissuasion, contrôle, suivi…) au Parlement. La coordination entre les diverses parties impliquées dans la question de la transparence et de la bonne gouvernance est un élément-clé. Elle s’assigne pour objectif l’implication de la société civile ainsi que des partenaires sociaux et les groupements professionnels dans la lutte contre la corruption. Elle est également basée sur la satisfaction des engagements du Royaume du Maroc à l’égard de la communauté internationale. La préparation de la future stratégie s’est faite selon une approche participative. «Elle constituera un saut qualitatif en matière du combat contre la corruption et améliorera le classement du Maroc dans l'indice de perception de la corruption (IPC)», souligne le ministre de la Fonction publique.

Cette stratégie nationale intégrée et globale sera la première en son genre dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la corruption. L’ambition affichée est de contrecarrer les inconvénients et les contraintes qui freinaient la concrétisation des objectifs des programmes déjà mis en place auparavant. La mise en place d’une stratégie nationale se fait attendre depuis des années.

Le gouvernement est épinglé au sujet de cette question au sein de l’institution législative. Lors de la discussion du projet de loi de Finances, le président du groupe istiqlalien, Noureddine Mediane, a reproché au gouvernement de ne pas avoir pris les mesures escomptées pour lutter contre la corruption. En dépit des efforts déployés au cours des dernières années, les résultats restent, en effet, en deçà des aspirations, de l’avis même des députés de la majorité. Le président du groupe parlementaire du parti de la lampe à la Chambre des représentants, Abdellah Bouanou, a pointé du doigt l’absence d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption, soulignant que le classement du Maroc en la matière doit inciter le gouvernement à s’atteler à la tâche.

En 2012, rappelons-le, le gouvernement avait lancé le programme national de sensibilisation à la prévention et à la lutte contre la corruption qui a porté sur la mobilisation et la sensibilisation des citoyens, de la société civile, des organisations syndicales et professionnelles et des acteurs concernés à l'impact néfaste de ce fléau sur la société et l'économie ainsi que sur l'évolution des investissements et le développement durable. L’absence d’une vision commune est critiquée par différents acteurs qui estiment que sans une stratégie nationale de lutte contre la corruption, on ne peut parler de politique gouvernementale dans ce sens.

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