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L'urgence d'une intervention sur 900 sites énumérés

Les participants à la réunion préparatoire de la 12e Conférence des parties contractantes (COP) de la Convention de Ramsar sur les zones humides d'importance internationale ont souligné, mardi dernier en Tunisie, la nécessité de rationaliser l'exploitation de ces zones. Le Maroc y était représenté par le GREPOM, Groupe de recherche pour la protection des oiseaux au Maroc.

L'urgence d'une intervention sur 900 sites énumérés
La gestion des zones humides au Maroc se caractérise par le flou administratif. Ph DR

La Convention relative aux zones humides d'importance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d'eau, ou plus simplement la Convention de Ramsar, est un traité international sur la conservation et la gestion durable des zones humides. Adoptée en 1972 dans la ville iranienne de Ramsar, cette convention engage ses membres à prendre en compte les zones humides dans l'aménagement et l'utilisation de leur territoire, d'identifier les zones humides d’importance, d'assurer leur conservation.

Les experts, réunis le 18 courant en Tunisie, ont mis l'accent sur la nécessité de garantir une bonne gestion de ces zones, afin de garantir l'équilibre de l'écosystème. Il s'agit également de diagnostiquer les principaux problèmes des zones arides en Afrique outre l'examen de l'adoption de la langue arabe en tant que langue officielle de la convention et le soutien des régions abritant des zones humides. Les signataires de la convention Ramsar se réunissent tous les trois ans lors de la conférence des Parties contractantes (COP) et adoptent des politiques et des directives sur la mise en œuvre des dispositions de la Convention.

En dépit de son climat semi-aride, le Maroc se caractérise par sa grande richesse en zones humides en comparaison avec les autres pays maghrébins. «Elles sont estimées à quelque 200.000 hectares, soit 0,3% de la superficie du pays. De plus, le Royaume dispose de 3.500 kilomètres de côte marine et d'une dizaine de milliers de kilomètres pour le réseau fluvial», souligne dans une déclaration au «Matin», Oumnia Himmi, qui a représenté le Maroc à l’atelier de Hammamet sur la promotion de l’utilisation et la conservation rationnelle des zones humides dans les pays du Maghreb. Également membre GREPOM (Groupe de recherche pour la protection des oiseaux au Maroc) et enseignante-chercheur à l'Institut scientifique de l’Université Mohammed V de Rabat, Oumnia Himmi, nous déclare qu’un inventaire des zones humides du Maroc a été récemment établi et a permis d'énumérer quelque 900 sites, sans compter les milliers de sources et de mares temporaires.

900 sites au Maroc

Cependant, ces fragiles écosystèmes sont sous le coup de menaces de diverses natures : irrégularité des précipitations, pression démographique et urbaine, pollution, barrages qui risquent de les assécher… Mais pour l’enseignante, le plus grave problème est d’ordre juridique : «Le plus grand problème est que le département en charge de leur protection n'a pas d'autorité sur la gestion du foncier : les Agences de bassins hydrauliques décident sans se concerter avec le Haut Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification du sort des zones humides continentales, alors que celui des zones humides littorales est entre les mains des travaux publics».

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