Menu
Search
Samedi 20 Avril 2024
S'abonner
close
Samedi 20 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône 2006

L’absence de mécanismes de veille a compromis l’aboutissement de la réforme

Après avoir passé au crible le bilan d’une décennie de réforme du système éducatif, le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique identifie, dans son rapport analytique, les pistes qu'il faudrait suivre pour pallier les dysfonctionnements qui minent le système de l’éducation et de l’enseignement. «Une des faiblesses qui ressort de l’évaluation de l’application de la charte est le manque d’accompagnement des réformes par des mécanismes de veille et de régulation définissant le mode de suivi et d’évaluation», lit-on dans le rapport.

L’absence de mécanismes de veille a compromis l’aboutissement de la réforme
Le rapport insiste sur le rôle primordial des acteurs gouvernementaux dans le développement de l’environnement de l’école.

Le dispositif de veille et d’évaluation est l’un des principaux volets sur lesquels il faudrait agir pour la mise à niveau du système éducatif. Compte tenu de l’importance de l’évaluation dans l’amélioration du rendement des établissements, le Conseil supérieur de l’éducation et de la formation souligne les déficiences du dispositif actuel.
«Une des faiblesses qui ressort de l’évaluation de l’application de la charte est le manque d’accompagnement des réformes par des mécanismes de veille et de régulation définissant le mode de suivi et d’évaluation», signale le rapport en précisant que le système de la mise en application des réformes recommandées par la charte ne repose pas sur un système d’information opérationnel garantissant la remontée de l’information et des données.

Par ailleurs, les pistes proposées par le Conseil supérieur de l’éducation font la part belle à l’école, pierre angulaire qui donne sens et force à toute réforme. Celle-ci devra être placée au cœur de la collectivité nationale, note le rapport en précisant que «la réussite de l’école, tout en étant de la responsabilité du département qui en a la charge, est fatalement tributaire de la collectivité nationale». Ainsi, le rapport insiste sur le rôle primordial des acteurs gouvernementaux dans le développement de l’environnement de l’école, notamment en milieu rural où les écoles souffrent d’une sévère pénurie d’équipements. Dans ce sens, la mobilisation des départements de tutelle et de l’ensemble des organismes doit être renforcée davantage afin d’assurer la mise en place des équipements indispensables d’infrastructures dans l’environnement de l’école, tels que l’électrification, l’eau potable, les routes.

Outre le rôle des acteurs gouvernementaux, la réussite de l’école, en milieu rural, dépend largement de l’implication des directeurs et des enseignants, qui sont «les acteurs principaux qui attirent la collectivité vers l’école», selon le rapport. Pour que ces derniers jouent pleinement leur rôle, «il devient impératif de préparer les directeurs à œuvrer durablement en milieu rural, de sorte qu’enseigner en ce milieu devienne, non pas une parenthèse dans l’attente d’une mutation, mais une vocation, un savoir-faire, voire une expertise», note le rapport. De manière plus globale, la société avec ses différentes composantes doit être mobilisée autour de l’école afin de s’approprier cet environnement pour y assurer la réussite. Autrement dit, la collectivité aussi bien nationale que locale devra assumer la responsabilité de l’école et de ses enfants. Dans cet ordre d’idées, le rapport braque la lumière sur la participation des acteurs dans la conduite de la réforme.

D’après le document, l’implication des agents chargés de la conduite de la réforme est incontournable. Ceux-ci doivent être présents tout au long de la chaîne de responsabilité du système afin de réussir la réforme. Car la non-implication des acteurs du système dans le processus de réforme les amène à se ranger du côté de la résistance au changement. Ainsi, «l’approche des réformes éducatives introduites uniquement par le haut de la pyramide démobilise les autres acteurs du système, alors que la participation les responsabilise et les place au cœur de ces réformes», précise le rapport, ajoutant que «l’approche participative ne doit pas être réduite à une simple annonce, mais implique un mode de conduite des changements pour que la mise en application de la réforme de l’école soit une responsabilité partagée par l’ensemble des acteurs et des parties prenantes».

Le dispositif de veille et d’évaluation est également l’un des volets sur lesquels il faut agir pour la mise à niveau du système. Compte tenu de l’importance de l’évaluation dans l’amélioration du rendement des établissements, le Conseil supérieur dresse un tableau sombre du dispositif actuel. «Une des faiblesses qui ressort de l’évaluation de l’application de la charte est le manque d’accompagnement des réformes par des mécanismes de veille et de régulation défianissant le mode de suivi et d’évaluation», signale le rapport en précisant que le système de la mise en application des réformes recommandées par la charte ne repose pas sur un système d’information opérationnel garantissant la remontée de l’information et des données. 

Lisez nos e-Papers