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Mise à nu du soutien financier et diplomatique de l'Algérie au profit du polisario

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Le rapport de Human Rights Watch (HRW), intitulé «Pas sur les écrans : Les droits humains dans les camps de réfugiés de Tindouf», met à nu le «soutien financier et diplomatique» que le régime algérien met gracieusement à la disposition des séparatistes du polisario, chose qui contraste de manière flagrante avec les allégations d'Alger prétendant le contraire. Le rapport épingle également une situation rare, voire unique, dans le droit international, à savoir qu'un État, en l'occurrence l'Algérie, accepte que le polisario administre les populations réfugiées sur son territoire depuis plus de trois décennies, en affirmant haut et fort que les séparatistes sont les seuls «responsables de la situation des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf».

Cette position de la part d'un État souverain (Algérie) n'est pas conforme au droit international, tranche le rapport de l'organisation US des droits de l'Homme, en spécifiant que l'Algérie demeurait l'ultime partie responsable, conformément aux obligations du droit international, des droits de l'Homme de toutes les personnes vivant sur son territoire. «Tout manquement du polisario aux droits de l'Homme est à attribuer au régime algérien lui-même, insiste HRW, nonobstant le fait qu'Alger ait délégué au polisario le pouvoir» d'administrer une partie de son territoire. Ce constat de Human Rights Watch s'inscrit dans la droite ligne des conclusions du Comité américain pour les réfugiés et immigrants (USCRI) qui avait, bien avant HRW, affirmé que l'Algérie en tant que pays d'accueil devait veiller à ce que la population des camps de Tindouf jouisse de tous ses droits, comme la liberté de circuler et le droit au travail, entre autres. Le même rapport, dont les conclusions sont corroborées par d'autres experts américains spécialistes de la région du Maghreb et de l'Afrique, note, en effet, que l'Algérie n'est pas parvenue à honorer les engagements auxquels elle avait souscrit dans le cadre de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et du Protocole y afférent de 1967, à l'égard des populations séquestrées sur son sol.


Pis encore, le gouvernement algérien refuse aussi de reconnaître sa responsabilité quant à la situation qui prévaut dans les camps, relevait l'USCRI, ajoutant que pour se déplacer, les séquestrés de Tindouf sont contraints d'avoir une autorisation signée tant par les autorités algériennes que par le polisario. Face à cette situation, plusieurs voix s'élèvent aux États-Unis et de par le monde pour appeler à la fermeture des camps de Tindouf, devenus le ventre mou de la lutte antiterroriste dans un ensemble géographique qui s'étend du Maghreb à la région du Sahel. 

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