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Le Maroc peut mieux faire

Le Maroc a été classé 129e sur 187 pays dans le dernier rapport du développement humain du Programme des Nations unies. Même en gagnant deux places dans le classement, le Maroc figure parmi les pays qui ont un indice de développement humain plutôt faible.

Le Maroc peut mieux faire
L'Education est l'un des secteurs qui progressent le plus difficilement.

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a publié jeudi dernier son Rapport 2014 sur le développement humain (RDH) dans le monde, intitulé «Pérenniser le progrès humain : réduire les vulnérabilités et renforcer la résilience». Ce rapport a pour objectif d'aider les décideurs politiques et autres acteurs du développement à pérenniser les bénéfices acquis par le biais de la mise en œuvre de politiques capables de réduire la vulnérabilité et de renforcer la résilience.

Le RDH 2014, qui classe le Maroc à la 129e place, a soulevé plusieurs points importants comme la vulnérabilité et la pauvreté dans le monde. «Les personnes vivant dans une pauvreté et un dénuement extrêmes sont parmi les plus vulnérables. Malgré des progrès récents dans la réduction de la pauvreté, plus de 2,2 milliards de personnes vivent en situation de pauvreté multidimensionnelle ou en sont très proches.
Cela signifie que plus de 15% de la population mondiale reste vulnérable à la pauvreté multidimensionnelle. En même temps, près de 80% de la population mondiale manquent de protection sociale complète et environ 12% souffrent de faim chronique. En outre, près de la moitié des travailleurs (plus de 1,5 milliard de la main d'œuvre mondiale) occupent un travail précaire ou informel et le chômage est souvent accompagné d'un accroissement de la criminalité, de la violence, de la consommation de drogue et de suicides», lit-on dans le rapport de l’agence onusienne qui juge inacceptable que tant de gens vivent encore dans une extrême pauvreté ou y soient très exposés. Le document note également que les personnes vivant dans la pauvreté sont réparties essentiellement sur 91 pays en voie de développement, et 800 millions d'entre elles «sont juste à la frontière de la pauvreté».
Afin de lutter efficacement contre la pauvreté, le PNUD appelle à coordonner les efforts au niveau international, car d’après le rapport, tous les progrès réalisés jusqu’à présent dans le combat contre ce phénomène restent fragiles. «Les capacités peuvent être renforcées et les choix protégés au niveau national, mais les mesures nationales sont plus facilement mises en œuvre dans le cadre d'engagements pris à l'échelle mondiale», estiment les auteurs du rapport sur le développement humain 2014.

Par ailleurs, le PNUD signale dans son rapport que des menaces telles que les crises financières, les fluctuations du prix des denrées alimentaires, les catastrophes naturelles et les conflits constituent autant d'obstacles au progrès.
«Réduire la pauvreté et la vulnérabilité des populations dans ce domaine doit demeurer l'objectif central du programme pour l'après-2015. Mais, si les personnes risquent à tout moment de retomber dans la pauvreté, en raison de facteurs structurels et de vulnérabilités persistantes, les progrès du développement resteront précaires. L'élimination de la pauvreté ne se résume pas à une “pauvreté zéro”, mais à la pérennité de cette conquête. L'approche adoptée par le PNUD peut aider les pays à atteindre non seulement l'élimination de la pauvreté, la réduction significative des inégalités et de l'exclusion, mais aussi à promouvoir un développement humain et durable. Mais, pour ce faire, il faut approfondir les concepts de vulnérabilité et de résilience. Tant que les vulnérabilités ne seront pas abordées de façon efficace, et tant que chaque personne ne bénéficiera pas des progrès réalisés en matière de développement humain, ce dernier ne sera ni équitable ni durable», explique Helen Clark la directrice du PNUD. 

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