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469 cas de violence en une année à Kénitra

Le Centre Ennajda d'aide aux femmes et enfants victimes de violence à Kénitra a présenté son rapport annuel, lundi soir, au cours d'une conférence de presse. Les actes de violence ont touché 424 femmes, 25 hommes et 20 enfants, contre
607 enfants dont la mère était elle-même victime de violence.

469 cas de violence  en une année à Kénitra

Le nombre de cas de violence enregistrés par le Centre Ennajda d'aide aux femmes et enfants victimes de violence à Kénitra a atteint 469, lors de la période allant du 1er décembre 2013 au 8 décembre 2014.
Selon le rapport annuel du Centre, présenté lundi soir au cours d'une conférence de presse à Kénitra, la violence a touché 424 femmes, 25 hommes et 20 enfants, contre 607 enfants dont la mère était victime de violence.
La violence morale vient en première position (469 cas), suivie de 246 cas de violence liée à la pension alimentaire, de 183 cas de violence physique, 90 cas d'abandon, 51 cas d'expulsion du foyer conjugal et 40 cas de viol.
Le centre a aussi enregistré 35 cas liés au non-enregistrement sur le cahier d'état civil, 30 cas de refus d'établissement de l'acte de mariage, 30 cas d'adultère, 26 cas de grossesse hors mariage, 14 cas de menace de mort, 9 cas de rapt d'enfants, 4 cas de harcèlement sexuel et de polygamie, 3 cas de violence en milieu de travail et 2 cas de violence suite à des conflits au travail.

Concernant les auteurs de ces actes de violence, 232 des personnes sont des employés, 86 exercent des professions libérales, 48 sont sans emploi, 40 fonctionnaires, 24 sont des travailleurs à l'étranger et 20 des retraités. Parmi les femmes victimes de violence, 48 sont âgées de moins de 20 ans, 250 de 20 à 39 ans et 160 de 40 à 59 ans et 19 ont plus de 60 ans. La répartition, selon le niveau scolaire, fait ressortir que 170 personnes victimes de violence sont analphabètes, 132 ont un niveau d'études primaires, 89 ont un niveau d'études intermédiaires, 66 ont un niveau d'études secondaires et 12 ont un niveau d'études universitaires.
Selon la même source, les femmes au foyer viennent en tête des victimes de violence avec 214 cas, suivies des employées (90 cas), des bonnes (62 cas), des sans emploi (40 cas), des fonctionnaires (30 cas), des élèves et étudiantes (14 cas), des retraitées (8 cas), des émigrées (6 cas) et des professions libérales (5 cas).
Selon la répartition géographique, 322 des personnes violentées habitent en milieu urbain, 58 en milieu périurbain et 89 en milieu rural, précise le rapport qui ajoute que les services offerts par le centre vont de l'écoute et l'orientation des victimes (469 cas) à l'assistance juridique (147 cas) en passant par la médiation en vue de la réconciliation (35 cas) et le soutien psychologique (25 cas).

Par ailleurs, la présidente du centre, Nezha Alaoui a expliqué, au cours de cette conférence, que le centre représente un outil de recensement et de suivi des cas de violence à travers l'aide qu'il apporte aux femmes et enfants violentés et constitue une base de données importante sur le phénomène dans la région du Gharb-Chrarda-Beni Hssen.
Le Centre d'aide aux femmes et enfants victimes de violence organise des activités diverses en matière de lutte contre l'analphabétisme, de santé, d'éducation à la citoyenneté et des droits de l'Homme et des sessions de formation aux femmes violentées pour leur permettre de disposer d'un revenu. 

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