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25 millions de dollars pour Séfrou et Azilal

Le Maroc et le Fonds international de développement agricole ont signé un accord de prêt et don d'un montant de 25,5 millions de dollars destinés au financement de la première phase du Programme de développement rural des zones de montagne. Ce programme vise également à renforcer les capacités d'adaptation aux changements climatiques.

25 millions de dollars pour Séfrou et Azilal
La première phase du programme, qui couvre Séfrou et Azilal, s'inscrit dans le cadre d'un partenariat de longue durée entre le gouvernement marocain et le FIDA. bPh. Dr

Si les oasis marocaines sont les plus vulnérables aux changements climatiques, les montagnes ne sont pas, non plus, à l’abri de ce phénomène planétaire.
En plus d’être généralement des zones enclavées, les montagnes sont caractérisées par la rareté des terres arables rendant l’agriculture des moins aisées expliquant par là la faiblesse des revenus des agriculteurs, deux fois inférieurs à la moyenne nationale, selon le ministère de l’Agriculture. Au Maroc, les zones de montagne s’étendent sur près de 26% du territoire national, abritent 30% de la population pour une densité de 40 habitant au kilomètre carré «dépassant légèrement la moyenne nationale», selon une étude de l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l’agriculture.

En plus de ces contraintes, les changements climatiques touchent cette région de diverses manières, avertissent l’Unesco, l’International Hydrological et Programme et Man and the Biosphere Programme au sujet de la région montagneuse de l’Atlas qui a été désignée Réserve de Biosphère en 2000. Ces organisations onusiennes mettent l’accent sur les risques d’augmentation des températures et de diminution des précipitations, de sublimation accrue des neiges (passage de l’état solide à l’état gazeux) et sur la forte érosion des sols et la baisse des réserves d’eau. «Selon toute vraisemblance, ces phénomènes vont poursuivre leur impact sur la saisonnalité et la quantité des réserves d’eau», conclut le document. Face à l’urgence d’une intervention en milieu montagneux, les autorités publiques ont pris certaines mesures telles que la création, au sein de Plan Maroc vert, d’une nouvelle direction en charge du développement de l’espace rural et de la zone de montagnes et l’annonce faite par le ministère de l’Économie et des finance dans son avant-projet de la Loi de finances 2015 de la mise sur pied de l’Agence nationale de développement des zones de montagne et l’Agence nationale sur l’économie circulaire.

Réduire la pauvreté de 30% d'ici à 2030

Ainsi, l’accord conclu le 10 novembre à Rome entre le Maroc et le Fonds international de développement agricole (FIDA) s’inscrit dans cette dynamique (cf. www.lematin.ma). Cet accord porte sur un prêt et un don d'un montant de 25,5 millions de dollars destinés au financement de la première phase du Programme de développement rural des zones de montagne. L'objectif est de réduire la pauvreté de 30% d'ici à 2030 et d'améliorer les conditions de vie des populations rurales dans les régions montagneuses du Maroc. Le projet, dont le coût total s'élève à 50,0 millions de dollars, est cofinancé par le gouvernement marocain à hauteur de 13,5 millions de dollars et par le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) à concurrence de 6,51 millions de dollars, auxquels s'ajoutent une contribution de 2 millions de dollars fournie par les bénéficiaires eux-mêmes et un don de 2 millions de dollars au titre du Programme d'adaptation de l'agriculture paysanne (ASAP) du FIDA. L'accord de financement a été signé par Hassan Abouyoub, ambassadeur et représentant permanent du Maroc auprès du FIDA, et Michel Mordasini, vice-président du FIDA. «Le programme se fonde sur les grandes réalisations des projets financés par le FIDA au Maroc», a déclaré Abdelhamid Abdouli, chargé de programme de pays du FIDA pour le Maroc. «La première phase du programme, qui couvre les zones de montagne des provinces de Séfrou et d'Azilal, s'inscrit dans le cadre d'un partenariat de longue durée entre le gouvernement marocain et le FIDA», peut-on lire dans un communiqué transmis au «Matin». Le projet vise à améliorer durablement le bien-être des populations rurales en renforçant leurs capacités d'adaptation aux effets du changement climatique, poursuit le Fida. Cette amélioration des revenus passe par le développement des filières reposant sur une utilisation durable des ressources naturelles et sur la diversification de l'économie. Il aura pour bénéficiaires directs quelque 30.000 ménages, touchant ainsi 50% des femmes vivant en milieu rural dans 32 communes. 

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