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Il ne suffit pas de faire de la recherche-développement (R&D). Encore faut-il valoriser les résultats de ce travail, les diffuser et les commercialiser. Et là, se pose une multitude de problèmes qui sont souvent communs à tous les pays, notamment d’un niveau de développement similaire. Une coopération entre de tels pays peut s'avérer d’une grande utilité pour résoudre ce genre de problèmes et faire avancer la R&D et l’innovation.
C’est ce qui ressort des travaux d’un séminaire international sur le renforcement du soutien de l’innovation et la commercialisation des résultats de la R&D et des brevets d’invention, pour les états membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui a eu lieu du 11 au 13 juin à Casablanca.
L’évènement a été organisé par l'Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC), en collaboration avec le Centre islamique pour le développement du commerce (CIDC) et l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI).
Cet évènement a connu la participation des responsables des offices de la propriété industrielle et des structures universitaires de valorisation des pays africains membres de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), de l’Afrique du Nord et des pays du Golfe ainsi qu'asiatiques. Ce séminaire a été animé par des experts appartenant à des organisations régionales et internationales d’Allemagne, des États-Unis et de l’Office européen des brevets (OEB).
Selon les différents intervenants lors d’une table ronde qui a concerné les pays africains membres de l’OCI, une telle coopération permettra de faire profiter les pays en mal de stratégie dans le domaine de l’expérience des pays avancés.
À cet effet, le représentant du Sénégal à ce séminaire a relevé qu’une bonne partie des pays africains ne disposaient pas d’une stratégie de R&D et de l’innovation, contrairement au Maroc. De ce fait, suggère-t-il, ces pays devront mettre à profit l’expérience marocaine pour commencer par le commencement, à savoir se doter d’une politique nationale avant de se lancer dans une coopération. Cette idée a été appuyée par le représentant de la Côte d’Ivoire. «Nous ne sommes pas tous au même niveau de développement en matière de R&D et d’innovation», fait-il remarquer, en relevant qu’il existe des réseaux de coopération, mais qui ne fonctionnent pas, faute de ce préalable de stratégies nationales au niveau des pays africains. Abondant dans le même sens, Alejandro Roca Campaña, directeur principal de la division de l'accès à l'information et aux savoirs à l’OMPI, a insisté sur la création des centres d’appui à la technologie et à l’innovation, appelés TISC (Technology and Innovation Support Centers) et qui constituent l’une des propositions de l’OMPI pour promouvoir l’innovation.
Selon cette organisation mondiale, le programme des centres d’appui à la technologie et à l’innovation est censé permettre aux innovateurs des pays en développement d’avoir accès à des prestations locales de services d’information technologique de qualité et d’autres services connexes. Objectif : les aider à exploiter leur potentiel d’innovation et à créer, protéger et gérer leurs droits de propriété intellectuelle.
Le représentant de l’OMPI a également appelé à la mise en place d'organismes tel l’OMPIC pour coordonner toutes les instituions qui interviennent dans la R&D et l’innovation.
