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Le défi de l'exploitation optimale des fréquences au centre d'une rencontre à Marrakech

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Des représentants des organismes de régulation du secteur des télécommunications des pays francophones se sont retrouvés, mardi à Marrakech, pour des échanges techniques sur le défi de l'exploitation optimale des fréquences attribuées aux réseaux mobiles. La rencontre, qui s'inscrit dans le cadre de la 12e réunion annuelle du Réseau francophone de la régulation des télécommunications (Fratel), est l'occasion de débattre du défi d'accroitre la capacité et les débits des futurs réseaux mobiles face à l'explosion du trafic de données. Depuis le lancement des services d'Internet mobile et l'essor des smatrphones et des tablettes, les volumes de données échangées sur les réseaux mobiles sont en croissance soutenue au niveau mondial, indique la note de présentation de cette rencontre qui connait la participation de 120 experts, dont une vingtaine représentants d'organismes de régulation des télécommunications. Face à l'ampleur des augmentations constatées ou prévues du trafic mobile, l'identification de spectre supplémentaire pour les services mobiles à très haut débit apparait comme un objectif nécessaire afin d'accroitre la capacité et les débits des futurs réseaux mobiles.

La rencontre de Marrakech, coorganisée par l'Agence nationale de réglementation des télécommunications du Maroc (ANRT), autour du thème «Quelles fréquences et quelle gestion du spectre pour répondre aux besoins de demain pour le secteur des télécommunications électroniques», est l'occasion d'une réflexion sur les moyens de garantir une utilisation efficace des fréquences, les mécanismes d'attribution des fréquences et les objectifs de régulation, ainsi que diverses solutions techniques envisagées (espaces blancs, technologies cognitives, droit d'accès partagé au spectre et convergence haut débit audiovisuel). Intervenant à l'ouverture de cette rencontre, le directeur général de l'ANRT, Azdine El Mountassir Billah, a souligné la question de la forte croissance de données sur le trafic mobile, relevant que l'Union internationale des télécommunications (UIT) estime que le monde comptera, à fin 2014, près de 7 milliards d'abonnements à la téléphonie mobile et près de 3 milliards d'internautes, dont les deux tiers proviendront des pays en développement.

Concernant le Maroc, le responsable souligne que le Royaume compte plus de 43 millions d'abonnements à la téléphonie mobile avec un taux de pénétration de 130% et près de 8 millions de clients internet, majoritairement connectés via la 3G (88%). Et de relever que les usages ont explosé et les tarifs ont considérablement baissé, ce qui intensifie la pression sur les réseaux et raréfie davantage les ressources en spectres de fréquences. «Nos pays sont confrontés aux défis technologiques qui accompagnent le succès des nouveaux services du haut débit mobile. Les politiques d'attribution des fréquences sont aujourd'hui au cœur des préoccupations des gouvernements et des autorités de réglementation», a-t-il dit. Et d'ajouter que le besoin en fréquence se développe à une vitesse telle que celles-ci pourraient ne plus être disponibles aisément et les méthodes conventionnelles d'affectation de bandes de fréquences commencent à montrer leurs limites, ce qui amène à réfléchir à de nouvelles méthodes pour optimiser la gestion du spectre. Pour sa part, le directeur du bureau des radiocommunications de l'UIT, François Rancy, a rappelé que le développement exponentiel du trafic large bande mobile impose aux gouvernements et aux régulateurs du monde entier de mettre à disposition du service mobile large bande une part toujours plus importante du spectre des fréquences dans des conditions qui assurent l'accès à tous de façon qui soit à la fois abordable, équitable et durable. «Ces conditions sont désormais la clé du développement économique et de la réduction du fossé numérique Nord-Sud. C'est dire votre responsabilité et notre responsabilité commune», a-t-il dit à l'attention des participants à ce conclave. Le président de l'Autorité de régulation des télécoms de Roumanie et président du Fratel, Marius Catalin Marinescu, a plaidé pour des efforts conjoints et une synergie d'actions afin d'assurer la démocratisation du haut débit qui a des implications importantes sur le développement économique, particulièrement dans les pays en développement. Il a affirmé que l'augmentation des ressources spectrales devait servir les trois buts majeurs que sont la satisfaction de la demande future, l'amélioration de la qualité des services et le développement de réseaux efficaces pour des services plus compétitifs.

Les travaux de la rencontre de Marrakech se déroulent en trois tables rondes intitulées «Quels besoins pour les futurs réseaux mobiles ?», «Quels sont les objectifs pris en compte par le régulateur au moment de définir un mécanisme d'attribution ?», «Quelles nouvelles méthodes de gestion du spectre pour répondre aux enjeux de demain ?» Le Réseau francophone de la régulation des télécommunications (Fratel) a été créé en octobre 2003. 

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