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La Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de l'Université Hassan II Casablanca organise, aujourd’hui samedi, une journée d'étude sur le thème «Les Universités entrepreneuriales». Cette rencontre a pour objectif de sensibiliser les participants sur le rôle de l’Université entrepreneuriale en tant qu’acteur incontournable de développement économique et social. Selon les organisateurs, l’Université entrepreneuriale est aussi génératrice d’un capital humain entrepreneur, employable et compétitif à même de contribuer de manière rentable à la création des richesses et de s’adapter efficacement aux exigences du marché de l’emploi.
Le concept d’Université entrepreneuriale mise sur l’idée d’une révision des structures et fonctions académiques pour aligner les missions de recherche et d’enseignement avec celle du développement économique. En ce sens, l’Université entrepreneuriale intégrerait une mission de développement économique à l’intérieur de l’institution universitaire.
Face à un environnement qui se mondialise et impose des normes beaucoup plus innovantes en adaptation avec les exigences de la compétitivité et la concurrence, la contrainte des universités est plus grande : offrir aux étudiants un enseignement supérieur hautement défini, qui répond aux standards pédagogiques innovants. Selon l'Université Hassan II, cette innovation est considérée comme étant «la fonction spécifique de l’entrepreneuriat».
«L’université marocaine se voit confrontée à des problèmes colossaux, entre autres la massification de l’enseignement supérieur, l’accroissement du nombre des diplômés… chose qui conduit à un problème d’employabilité des jeunes diplômés», soulignent les organisateurs de la rencontre. En effet, d’après des résultats d'une étude réalisée par le Haut Commissariat au Plan (HCP) et publiée en 2012, il a été constaté que l’analyse du profil des chômeurs montre que, selon la qualification, plus de sept sur dix sont diplômés (46,7% détiennent un diplôme de niveau moyen et 26,3% ont un diplôme de niveau supérieur). De surcroît, le taux de chômage est particulièrement élevé chez les titulaires de diplômes de l’enseignement supérieur délivrés par les facultés, soit 22,7%.
«La mission traditionnelle de l’université, à savoir l’enseignement et la recherche, est remise en question en faveur d’une nouvelle orientation dite entrepreneuriale. Ce terme a été adopté par des universitaires et des décideurs politiques pour décrire les universités qui remplissent efficacement cette “troisième mission”», affirment les organisateurs.
Au programme de cette rencontre, des interventions d'universitaires et de praticiens du monde de l’entreprise, avec comme objectif d’échanger avec les spécialistes de l’enseignement supérieur et les praticiens du monde socioprofessionnel, autour des principaux défis imposés par la globalisation ainsi que des opportunités que l’orientation entrepreneuriale présente à l’université marocaine. Les thèmes retenus pour cette journée englobent l’éducation à l’entrepreneuriat dans l’université, ou encore la stimulation de l’esprit entrepreneurial chez les jeunes à travers les partenariats entreprise-université.
