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La cerise de Aïn Leuh en quête de valorisation

D’une édition à l’autre, la rencontre de la cerise de Aïn Leuh met en avant cette culture pour en faire un vecteur de développement de la région. Lors de la sixième édition, organisée par la Direction régionale de l’agriculture de Meknès-Tafilalet et l’Association Anarouz, l’accent a été mis sur la valorisation de la production et la commercialisation.

La cerise de Aïn Leuh en quête de valorisation
La cerise constitue une espèce fruitière exclusivement adaptée aux zones montagneuses.

Couvrant une superficie de 1.050 ha, dont 300 ha de jeunes plantations, la culture de cerisier jouit d’importantes potentialités dans la province d’Ifrane, notamment dans la zone Aïn Leuh. Pour en faire un vecteur de développement de la région, la sixième édition de la rencontre de la cerise de Aïn Leuh, organisée les 7 et 8 juin au niveau de la commune de Aïn Leuh, met l’accent sur les volets valorisation de la production et commercialisation. «Cette manifestation, organisée chaque année depuis 2009, témoigne de l’importance accordée à cette filière et constitue une occasion pour débattre de diverses thématiques, de nature à promouvoir la production de ce fruit forment apprécié et valoriser les potentialités touristiques, culturelles et artistiques de la zone de Aïn Leuh et du Moyen Atlas», précisent les organisateurs qui ont choisi comme thématique : «Valorisation et commercialisation de la cerise».

Durant cette rencontre, des ateliers animés par des experts nationaux en la matière ont été marqués par des débats portant sur les opportunités à exploiter, notamment les démarches collectives pour la commercialisation des produits de la cerise et les nouvelles orientations techniques en matière de conception des nouvelles plantations. Une partie importante des débats a été consacrée aux contraintes qui entravent le développement de cette filière, notamment la problématique d’intégration des petits agriculteurs au marché.

La rencontre a été ponctuée par une visite organisée à un verger de cerisier, la remise d’une unité de fabrication de jus de cerise au profit de la coopérative Al Moustakbal, la remise de petits outillages destinés à l’équipement d’une unité de fabrication de confiture de cerise, ainsi que des prix d’encouragement pour les agriculteurs.
À noter que la culture de la cerise a été introduite à Aïn Leuh (province d’Ifrane) à l’époque du protectorat. Elle valorise certains périmètres dans la commune de Aïn Leuh (70%) ainsi que ceux de Tizguite, Sidi El Makhfi, Oued Ifrane et Ben Smim. C’est une filière qui a été identifiée parmi les huit produits phares du terroir de la région de Meknès-Tafilalet. La cerise constitue une espèce fruitière exclusivement adaptée aux zones montagneuses.Selon le mode de conduite et l’âge des arbres, le rendement varie entre 4 et 20 tonnes/ha, avec une moyenne de 10 t/ha. Cette filière bénéficie également d’une attention particulière dans le Plan Maroc vert qui appuie la mise en place de deux projets «Pilier II» au profit des petits producteurs. Ces projets portent sur la plantation de 300 ha en faveur de 346 bénéficiaires, l’aménagement hydro-agricole de conduites d’eau sur une longueur de 22,2 km, la mise en place d’une unité de valorisation et l’installation d’une station anti-grêle. Cette filière bénéficie, en parallèle, d’un plan d’action locale en matière de conseil agricole qui s’appuie sur des actions d’encadrement diversifiées et de proximité. Conçu avec les acteurs régionaux, ce plan œuvre également pour atteindre les objectifs du contrat programme et du Plan Maroc vert qui prévoit l’extension de cette culture à 500 ha environ.

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