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L’ICPC et l’Institution du Médiateur font cause commune

Dans le cadre de l’évaluation du projet mis en œuvre par l’OCDE dans le but de consolider les capacités de certains acteurs institutionnels au Maroc, une rencontre de concertation a été organisée hier à Rabat. L’objectif était de faire le point, à mi-parcours, sur l’état d’avancement de ce projet et examiner les moyens à même de renforcer l’intégrité et lutter contre la corruption. Dans ce sens, Abdesslam Aboudrar ainsi que Abdelaziz Benzakour, présidents respectifs de l’Instance centrale de prévention de la corruption et de l’Institution du Médiateur, ont proposé la mise en place d’un portail interactif en ligne qui a pour but d’orienter les citoyens et rapprocher davantage les deux instances de la population.

L’ICPC et l’Institution du Médiateur  font cause commune
L’ICPC et l’Institution du Médiateur bénéficient de l'appui de l'OCDE.

L’instauration d’une bonne gouvernance et le renforcement de l’intégrité dans le secteur public sont désormais les défis à relever par les différents acteurs institutionnels. Ces deux principes consacrés par la nouvelle Loi fondamentale demeurent parmi les principaux garants de la transparence. Afin donc d’appuyer les acteurs institutionnels et particulièrement l’Institution du Médiateur et l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC) à avancer dans ce chantier, l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) a lancé un projet en janvier 2013 qui a pour objectif de soutenir ces deux instances dans les nouvelles missions qui leur ont été conférées par la Constitution. Le projet se fixe par ailleurs pour objectif de renforcer la capacité des hauts responsables à gérer ces institutions de manière efficiente et efficace et fournir un service de qualité aux citoyens marocains. Et pour ce faire, l’OCDE prévoit, d’après Adam Ostry, représentant de l’Organisation, de collaborer avec les différents ministères marocains, les institutions indépendantes, la société civile et d’autres administrations concernées, lorsque cela est nécessaire, de manière à maximiser l’impact horizontal du projet sur l’ensemble du gouvernement du Maroc.

Dans ce sens et étant à mi-chemin de l’aboutissement de ce projet, dont la fin est prévue pour le 28 février 2015, l’OCDE a organisé une rencontre de concertation à Rabat pour présenter l’état d’avancement du projet en question. La rencontre visait également à réunir les différents acteurs concernés afin d’identifier les meilleurs moyens à mettre en œuvre pour moraliser la vie publique et instaurer une meilleure communication et coopération entre les acteurs concernés par la déclinaison du chantier de la bonne gouvernance.
Abdesslam Aboudrar, président de l’Instance centrale de prévention de la corruption, a souligné dans son intervention à cette occasion sa conviction de l’importance de renforcer la concertation avec l’Instance du Médiateur. «Nos deux institutions se fixent les mêmes objectifs et il existe même une interférence dans leurs missions et champs d’intervention, car les missions de l’Institution du Médiateur pourront englober celle de l’Instance nationale de la transparence, ce qui exige des deux instances l’adoption d’une approche concertée basée sur la coordination et la complémentarité en vue d’établir un partenariat fructueux», indique ce responsable. En effet, la coopération entre les deux instances est sur la voie d’être renforcée grâce aux concertations prévues prochainement entre les deux institutions et qui visent l’élaboration d’un guide sur la communication institutionnelle. Les présidents des deux instances affichent d’ailleurs leur ambition de renforcer cette collaboration. En effet, d’après Abdelaziz Benzakour, président de l’Institution du Médiateur, ce partenariat pourra prendre d’autres formes. Les deux instances pourront collaborer par exemple pour la mise en place d’un portail en ligne visant à garantir une meilleure orientation des citoyens lors du dépôt de leurs doléances et réclamations ayant trait à l’atteinte aux droits ou pour dénoncer d’un dysfonctionnement. «Ce portail qui devra être doté des moyens nécessaires pourra garantir le rapprochement de nos instances des citoyens et évitera au citoyen de se perdre dans les dédales institutionnels et frapper à toutes les portes pour déposer sa plainte. Cet objectif s’inscrit en fait dans le cadre des efforts visant à garantir le droit d’accès à l’information», affirme M. Benzakour.

Il convient de rappeler que le projet de l’OCDE vise à terme à produire une boite à outils et un plan d’action sur la communication institutionnelle. Il a pour objectif également de proposer un appui au développement des termes de référence, à travers la mise en place d’un portail en ligne dédié aux initiatives en matière d’intégrité et de lutte contre la corruption, et à l’organisation d’une large consultation publique impliquant les citoyens et les organisations de la société civile sur la transparence. 

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