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La vie politique et syndicale reprend de plus belle

La rentrée parlementaire en ce printemps marque une reprise digne d'une véritable rentrée politique. En témoigne l’agitation qui caractérise la vie politique tant entre les partis qu’au sein même de nombreuses formations politiques et même sur le plan syndical.

La vie politique et syndicale reprend de plus belle
Le renouvellement des présidents des groupes parlementaires au sein de la première Chambre n'est pas une opération de tout repos.

À mi-mandat de l’actuel gouvernement, les activités politiques reprennent à plus d’un niveau : au sein du gouvernement, au Parlement, sur la scène partisane, syndicale ainsi qu’au niveau de la société civile. En ce qui concerne le gouvernement, il prépare son bilan d’étape et doit annoncer les priorités sur lesquelles il doit travailler pour les mois qui lui restent avec sa nouvelle composition majoritaire (avec la rentrée du RNI à la majorité). Bilan très attendu tant par la classe politique que par les acteurs de la société civile et dont une partie avait été déjà dévoilée par le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi. Or la présentation de ce bilan de manière officielle devant le Parlement reste très attendue. Dans la même perspective, le chef de la majorité a réuni ses troupes, la semaine dernière, pour adopter la charte de la majorité et ressouder les rangs avant l’élection du président de la Chambre des représentants.

Au Parlement, la reprise a lieu avec un nouveau chef au perchoir de la première Chambre. Cependant, la vivacité politique n’a jamais été aussi intense au sein de l’institution législative. La confrontation entre deux candidats pour le perchoir a tenu en haleine, pendant plus d’une semaine, la sphère politique à cause d’un bras de fer frontal entre opposition et majorité. Le suspens ne s’est pas arrêté à ce niveau, puisque le renouvellement des présidents des groupes parlementaires au sein des instances de la première Chambre a aussi apporté son lot de surprises. Cela a été décidé au forceps au sein du Mouvement populaire (MP) où l’on a recouru au vote pour choisir le président du groupe et les candidats du MP dans les instances de la Chambre des représentants. Or ce qui est dramatique, c’est ce qui s’est passé à ce niveau à l’USFP, pour lequel il y avait deux listes de candidats. L’une présentée par Ahmed Zaïdi et une autre par Driss Lachgar, ce qui a embarrassé Karim Ghellab qui était encore président de la Chambre des représentants.

Ceci ne fait que refléter la crise interne du parti de la rose. En effet, la commission administrative de l’USFP, qui s’est tenue dimanche, a voté pour Hasna Abouzaid comme nouvelle chef du groupe parlementaire socialiste. Ce qui n'a pas été tout à fait du goût des parlementaires usfpéistes. Situation qui risque donc d'accentuer davantage le malaise que traverse ce parti. Un autre parti de gauche, au sein de la majorité gouvernementale cette fois-ci, le Parti du progrès et du socialisme (PPS), est en ébullition. Une situation en relation avec les préparatifs pour le prochain congrès programmé pour le mois de mai. Mais cette effervescence serait plutôt due à la course annoncée pour le titre de secrétaire général du parti. En plus de l’actuel secrétaire général, Nabil Benabdellah, qui cherche à décrocher un autre mandat, d’autres noms sont attendus pour le concurrencer. L’autre formation politique de la majorité amenée à vivre le même scénario est le MP. En effet, le secrétaire général par intérim, Saïd Ameskan, vient de démissionner de ce poste pour se consacrer, ainsi qu’il l’a dit, aux préparatifs pour le prochain congrès devant avoir lieu dans quelques semaines.

Sur le plan social, la scène politique se caractérise par la nouvelle configuration de la carte syndicale, marquée par la montée en puissance d’un front syndical composé de trois centrales (Union marocaine du travail, UMT, Confédération démocratique du travail, CDT, et Fédération démocratique du travail, FDT). Ces forces ont décidé de se présenter ensemble à la table des négociations. Cette alliance leur a permis de s’imposer comme les principales forces syndicales, mettant à l’écart l’Union générale marocaine du travail (UGTM), proche de l’Istiqlal, et l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), pro-PJD.

Cependant, l’animation qui caractérise cette «rentrée politique» ne laisse pas indifférente la société civile. Tant les ONG féminines que les autres composantes de la société civile participent à cette animation. Ainsi, la coalition civile pour l’application de l’article 19 a organisé dimanche une marche nationale afin de faire pression sur le gouvernement pour appliquer les dispositions constitutionnelles relatives à la parité. De leur côté, les associations membres de «la Dynamique de l’Appel de Rabat» ont présenté mardi les résultats du dialogue non gouvernemental du mouvement associatif, des résultats qui concernent le dialogue non gouvernemental relatif à la société civile. Ainsi, cette effervescence qui caractérise la scène politique, syndicale et la société civile laisse penser que c’est aujourd’hui que démarre véritablement la rentrée politique. Et cela coïncide avec le démarrage de la deuxième moitié du mandat de l’actuel gouvernement.

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