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L’UGTM et la FDT agitent la menace d'une grève générale

C’est une rentrée sociale sous haute tension qui se profile à l'horizon. L’UGTM et la FDT viennent d’appeler à une grève nationale préventive dans la fonction publique, le 23 septembre, pour dénoncer le gel du dialogue social, la hausse des prix et la démarche du gouvernement en matière de réforme des caisses de retraite. Les deux centrales syndicales brandissent par ailleurs le spectre d’une grève générale au cas où le gouvernement ne prendrait pas au sérieux leurs revendications.

L’UGTM et la FDT agitent la menace d'une grève générale
Les deux centrales rejettent les politiques «antisociales» du gouvernement, selon elles.

La rentrée sociale s’annonce chaude pour cette année. L’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et la Fédération démocratique du travail (FDT) resserrent les rangs et font cause commune contre le gouvernement. C’est ainsi qu’elles viennent d’appeler à une grève nationale le 23 septembre prochain. Lors d’une conférence de presse organisée hier à Rabat, Abdelhamid Fatihi, secrétaire général de la FDT (dont le leadership est contesté par les fidèles de M. Azzouzi), et Mohamed Kafi Cherat, président du comité de gestion de l’UGTM, ont appelé à un débrayage préventif dans la fonction publique, les collectivités locales et les établissements publics à caractère administratif. D’après les deux responsables, plusieurs raisons justifient l’organisation de cette grève. À commencer par les orientations économiques et financières du gouvernement traduites dans les lois de Finances des trois dernières années. «Ces textes sont marqués par le recours excessif aux prêts internationaux dans une tentative d’atteindre un équilibre financier au détriment des équilibres sociaux».

Les deux centrales rejettent par ailleurs les politiques antisociales du gouvernement caractérisées, selon elles, par les augmentations successives des prix, particulièrement ceux du carburant, de l’eau et de l’électricité, qui ont contribué à affaiblir le pouvoir d’achat des citoyens dans un contexte marqué par le gel des salaires et l’augmentation des impôts. «Les deux centrales syndicales ont choisi de recourir à la grève pour protester contre la politique gouvernementale relative notamment à la réforme des caisses de retraite. Nous avons constaté que les deux projets de loi concernant cette réforme portent largement atteinte aux acquis des fonctionnaires. Nous condamnons par ailleurs les mesures prévues dans le cadre de ces textes législatifs ayant trait notamment à l’augmentation de l’âge de retraite à 65 ans et le calcul de la pension de retraite sur la base du salaire moyen perçu au cours des huit dernières années», s’exclame M. Fatihi. Le gel du dialogue social depuis trois ans n’est pas de nature non plus à calmer les ardeurs frondeuses des centrales syndicales qui dénoncent le non-respect par le gouvernement des dispositions prévues dans l’accord du 26 avril. L’UGTM et la FDT dénoncent par ailleurs l’approche unilatérale adoptée par le gouvernement en matière de réforme des caisses de retraite et qui a été engagée en dehors du cadre du dialogue social et de la Commission nationale de la réforme des retraites. «La FDT et l’UGTM appellent le gouvernement à revoir ces décisions qui visent à porter un coup dur à une large frange de la société, et ce en contradiction avec les principes du dialogue social et de la culture du dialogue», ajoute M. Cherat.

Les deux centrales syndicales appellent ainsi à la reprise du dialogue interrompu depuis le 23 juin dernier. «Le gouvernement serait bien avisé de prendre au sérieux nos revendications s’il veut éviter le scénario d’une nouvelle grève générale», met en garde M. Fatihi. 

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