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Construction de 13.200 km de nouvelles lignes d'ici 2040 en Afrique

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La formation s'avère «incontournable pour que certains réseaux ferrés africains puissent contrecarrer le déficit en matière de mise à niveau et de réhabilitation de leur infrastructure de transport», a souligné, lundi à Rabat, le ministre de l'Équipement, du transport et de la logistique, Aziz Rabbah. Le ministre, qui s'exprimait à l'ouverture du premier cycle de formation sur «la maintenance de la voie ferrée», dispensée aux hauts responsables de plus d'une dizaine de réseaux africains, a réitéré la disposition du Maroc à renforcer des partenariats et une coopération exemplaires avec les pays africains dans les différents domaines du transport et de la logistique. Ces partenariats seront noués «dans le cadre d'une complémentarité qui servirait, à coup sûr, le développement économique de notre cher continent l'Afrique», a-t-il indiqué, déplorant une «insuffisance grave et chronique» des infrastructures qui entravent le développement des pays africains.

À l'horizon 2050, la population africaine atteindrait deux milliards d'habitants, a-t-il précisé, faisant savoir que cette situation constituera un «réel défi à relever pour faire face aux besoins accrus en matière de mobilité durable des personnes et des biens». La réhabilitation de la voie ferrée nécessite la construction de 13.200 km de nouvelles lignes à l'horizon 2040 pour un investissement de 26 milliards de dollars, selon une étude sur «la revitalisation du rail en Afrique : destination 2040», présentée par les ministres africains chargés des transports lors de la troisième conférence organisée en avril 2014 à Malabo en Guinée équatoriale. Dans son scénario intensif, l'étude, présentée à cette occasion, recommande aussi la modernisation de 81.000 km pour un coût de l'ordre de 24 milliards de dollars pour le même horizon.

Pour sa part, le directeur général de l'Office national des chemins de fer (ONCF), Mohamed Rabie Khlie, a estimé que la maintenance de la voie ferrée est «une valeur sacrée» et une «exigence qu'il faut assurer aux clients». Il a souligné l'importance de garantir la circulation des trains dans la sécurité et d'optimiser les coûts de maintenance de la voie ferrée, à travers l'adoption de nouvelles techniques. «Pour rendre ce cycle de formation (20 octobre-1er novembre) plus pertinent et plus attractif et atteindre les objectifs escomptés, un bouquet de techniques pédagogiques a été arrêté», a fait savoir M. Khlie. Ce bouquet comprend des cours théoriques, des études de cas et des conférences autour de thématiques spécifiques co-animées par des experts de l'Union internationale des chemins de fer (UIC) et de l'ONCF, ainsi que l'organisation de visites de chantiers ciblées, a-t-il précisé.

Durant les quatre dernières années, environ 120 cheminots africains ont bénéficié de formations multidisciplinaires au sein du réseau ferré marocain et 50 hauts responsables ont effectué des visites d'information et de partage de bonnes pratiques. Cette période a connu également l'organisation d’un à deux séminaires et/ou conférences ciblés autour de thématiques d'actualité pour les réseaux ferrés africains. L'ouverture de cette session, qui succède aux deux formations sur la sécurité ferroviaire organisées à Rabat successivement en mai 2013 et 2014, s'est déroulée en présence des ambassadeurs de plusieurs pays africains, du président de la région Afrique au sein de l'UIC et du coordinateur de ladite région au sein de cet
organisme.

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