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Le Maroc a plaidé pour une meilleure intégration régionale et une intensification de la coopération Sud-Sud, lors de la réunion du Comité de développement de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international les 12 et 13 avril à Washington. «L'intégration régionale et le développement de la coopération Sud-Sud revêtent une importance particulière pour les pays en développement dans la réalisation d'une croissance durable, notamment par l'intensification des relations commerciales et d'investissement entre ces pays», a souligné riss El Azami, ministre délégué, chargé du Budget, présent à cet événement aux côtés de Mohamed El Ouafa, ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance. D’ailleurs, l’intégration régionale, en particulier en Afrique, et la politique prônée par le FMI sur ce continent ont été largement débattues lors de ces rencontres. Christine Lagarde, DG du FMI, a précisé le 12 avril que le FMI a changé et n'impose plus les politiques d'ajustement structurel qui ont été notamment décriées en Afrique et en Amérique du Sud dans les années 80-90, rapporte l’AFP. «Ajustement structurel ? C'était avant mon mandat et je n'ai aucune idée de ce que c'est. Ce qui est sûr c’est que nous ne faisons plus ça», a déclaré Lagarde.
En effet, un renforcement des relations intra-africaines est plus que jamais à l’ordre du jour. Les échanges commerciaux intra-régionaux sur ce continent sont les moins importants au monde. De même, les échanges ne représentent que 2% dans la totalité des échanges commerciaux mondiaux. Ceci sans parler de la faible part de la production africaine : à peine 2,75% de la production mondiale.
El Azami a insisté sur la nécessité d’investir notamment dans les infrastructures, l'amélioration de l'environnement des affaires et l'accroissement de la productivité. Il a en outre salué l'importance accordée par la Banque mondiale à l'investissement dans l'infrastructure, à travers le financement direct, le soutien au partenariat public-privé et le projet de mobilisation de plus de ressources du secteur privé dans le cadre de la Facilité globale d'infrastructures. À noter que le ministre du Budget a également participé aux réunions du président de la Banque mondiale et de la DG du FMI avec les gouverneurs africains, ainsi qu'à celle de la Lagarde avec les ministres des Finances, les gouverneurs des banques centrales et les dirigeants des institutions financières de la région Mena. «Lors de ces réunions, le ministre a mis en exergue les réformes ambitieuses engagées par le Maroc pour renforcer les équilibres macroéconomiques et consolider les bases d'une croissance forte et inclusive. Il a aussi présenté les mesures prises au niveau de la compensation et les progrès accomplis en matière de protection sociale, ainsi que la nouvelle stratégie d'accélération industrielle, qui devra permettre au Maroc de passer vers un nouveau palier de croissance et d'emploi», indique un communiqué du ministère de l’Économie et des Finances. El Azami a également rencontré le vice-président du FMI. Ils ont ainsi abordé les perspectives de coopération avec le Fonds et les avancées réalisées par le Maroc en termes de réduction des vulnérabilités budgétaires et extérieures ainsi que de la mise en œuvre des réformes structurelles et d'accélération des stratégies sectorielles.
Enfin, lors d'une réunion avec le vice-président de la Millennium Challenge Corporation (MCC), Kamram Khan, le ministre s'est félicité des résultats réalisés dans le cadre du premier programme MCC-Maroc (2008-2013) et a réitéré l'engagement du gouvernement pour assurer la durabilité des projets. Il a, aussi, souligné l'importance de ce programme qui soutient les efforts déployés par le Maroc pour le développement durable et la lutte contre la pauvreté.
