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Le patrimoine musical marocain est très riche. Nul ne soutiendra le contraire. De la musique andalouse à la musique urbaine en passant par le chaâbi, le raï, le gharnati, les musiques marocaines moderne, rifaine, amazighe, soufie ou encore de confréries… les différents registres musicaux marocains ont fait l’objet de plusieurs recherches, notamment académiques, partout dans le monde. Les danses marocaines aussi. Cette diversité sera mise en lumière dans son ensemble à l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris à partir d’octobre prochain. Cet hommage particulier à la richesse de la musique est décliné en deux volets. Le premier volet, prévu d'octobre à mars prochains, se prononce comme une sublime traversée des répertoires musicaux variés marocains. Ce formidable florilège de styles témoigne de la profonde histoire du Royaume. Ce volet mettra en scène alors les meilleurs groupes du pays. Dans ce registre, le public aura rendez-vous avec la confrérie Issawa avec l’Association Issawi d’Oujda, le feu rythmique du reggada avec Talbi One et ses danseurs, le luth royal avec Haj Youness Quintet, les percussions de Marrakech avec le groupe Banna Al Bassat et l’art judéo-marocain avec l’ensemble Abdelkrim Raïs, sous la direction de Mohamed Briouel et la Chorale Kinor David. Toujours dans le cadre de ce premier volet de la saison 2014-2015 «Musiques et danse», l’Institut du monde arabe propose une séance inédite de la nouba flamenca avec l’Orchestre de Tétouan, sous la direction de Mehdi Chaâchoua, Luna Flamenca et la Chorale de Dar Al Ala de Casablanca, sous la direction de maître Abdelhamid Es-Sbai. Il y aura également de la musique judéo-marocaine au rendez-vous avec Haj Ahmed Piro, Bahaa Ronda et Michel Abitan. Ce ne sera pas tout. D’autres artistes et musiciens se mettront en scène pour dire toute la richesse de ce patrimoine.
Quant au deuxième volet de la même saison, le programme s'ouvre aux concerts de différents orchestres arabes, en majorité de la nouba andalouse et son dérivé le chaâbi, du mouwachchah, du dawr et du flamenco. Le public aura l’occasion de s’imprégner de la fiesta de la musique andalouse avec le groupe «Femmes de Tétouan», puis de la nouba des troubadours avec Begoña Olavide et l’ensemble Rawâfid, dirigé par Omar Métioui. Il y aura d’autres formations qui défendront le patrimoine musical marocain tout au long de cette saison. Une saison qui se veut aussi celle des musiques actuelles de bien d’ici. Le hip-hop, l’électro, le rock, le jazz ou encore le reggae, l’univers musical marocain fait pour et par la jeunesse du pays promet des moments inoubliables avec les meilleures formations du genre. La diva Oum, le chaâbi-groove de Issam Kamal, les groupes Mazagan, Hoba Hoba Spirit, Haoussa… Tous les groupes invités prouveront que leur musique est une composante essentielle du répertoire national.
Et si, dans son ensemble, l’évènement «Tous les arts du Maroc» se veut une manifestation pluridisciplinaire, tous les aspects, sans exception, de la culture et de l’art marocains doivent s’y retrouver et consonner les uns avec les autres. C’est ainsi que le président de l’Institut du monde arabe, Jack Lang, explique le choix de mettre à l’honneur le Maroc dans le cadre de sa saison 2014-2015. «Aux côtés des arts plastiques et visuels contemporains, la musique et la danse vont constituer l’un des volets les plus solides et les plus diversifiés de notre programmation marocaine. Du début du mois d’octobre 2014 jusqu’à la fin du mois de mars 2015, l’Institut du monde arabe organisera concert après concert, spectacle après spectacle pour permettre au public de prendre la mesure de la générosité et de la multiplicité très grandes qui sont celles de la scène culturelle marocaine, aujourd’hui», précise-t-il.
